Poisson d’avril
Cette année, personne ne m’a fait de « Poisson d’Avril », personne ne m’a raconté de blagues. . . Dans mon entourage, je n’ai entendu ni éclats de rire, ni « fausses nouvelles » amusantes. Rien ! J’ai été un peu déçue, et je me suis rappelée les années de mon enfance où les « bonnes blagues » circulaient beaucoup entre les six frères et sœurs que nous étions, et aussi avec nos voisins. Savoir d’où venait cette habitude nous importait peu. L’essentiel était de se taquiner, d’annoncer des nouvelles « croyables » mais fausses . . . et parfois ça marchait ! Cette habitude se perd . . . .
Il est vrai qu’actuellement, les nouvelles du quotidien sont si lourdes à entendre, tellement porteuses de drames et de détresses, que l’envie de plaisanter se perd peu à peu . . .
Je me souviens de deux poissons d’avril. Le premier, c’était en CM2, à l’école de Pen-ar-Stréat, rue du 8 mai. L’institutrice d’une cinquantaine d’année, m’a dit que j’allais à nouveau, devoir redoubler mon CM2 car mes notes n’étaient pas assez bonnes pour passer en 6e. Je ne pensais pas qu’elle plaisantait car on était bien en avril mais pas le 1er. J’avais probablement une mine triste. En tout cas, à l’intérieur de moi, j’étais bien triste. C’était déjà mon second CM2. Quelques instants après s’être suffisamment amusée de moi, mais pas méchamment, elle m’a dit que c’était un poisson d’avril.
Le second poisson d’avril, c’était en 4e, au collège de Kérichen. Une prof de musique, dont on s’est un peu raillée, en lui collant devant son bureau, des poissons d’avril, en réponse, nous a dit que nous allions passer à la télé sur FR3. Beaucoup d’élèves ont eu la pression car ils ont cru à l’annonce de la prof. Les élèves étaient paniqués. Je les entendais prendre mal les propos de l’enseignante à la cantine. Moi, j’étais sceptique mais je me disais, quand-même, qu’il valait mieux bien travailler au cas où. Au prochain cours de musique, la prof nous a dit que c’était un poisson d’avril. La classe fut soulagée.
Que m’inspire le Poisson d’Avril ?
Avril ne te découvre pas d’un fil, la fin de l’hiver, le début du printemps, besoin de légèreté.
C’est un moment pour s’échapper du quotidien.
Faire des blagues, c’est rigolo, pas toujours pour celui qui les subit.
C’est un jour où je suis sur mes gardes, car mêmes les infos peuvent être faussées. Pourtant j’ai l’impression que la tradition se perd, cette année, je n’en ai pas remarqué. Peut-être que les blagues se sont noyées dans le flot d’informations.
S’est-on lassé ? Dommage ! Cela faisait travailler l’imagination.
Poisson d’avril...
Il y a plusieurs décennies, j’ai vécu un 1er avril spécial dans une classe de CE1-CE2. J’étais en CE2.
L’institutrice est entrée dans la classe et a mis sa blouse. Elle a commencé son cours puis s’est retournée pour écrire au tableau.
Et là, stupéfaction des élèves qui jamais n’auraient osé se moquer de la maîtresse : elle avait un poisson en papier découpé dans le dos.
J’entends alors une élève pouffer de rire. L’institutrice se retourne, fâchée, et gronde l’élève dont elle avait reconnu le rire.
Nous étions toutes interdites par cette réaction, mais l’une d’entre nous lui a expliqué le pourquoi de ce rire.
Elle a alors vérifié en se passant la main dans le dos et enlevant l’objet de la moquerie.
Elle a alors ri, sans doute un peu jaune, et annulé la punition.
Mais, c’est qu’on ne se moque pas de la maîtresse d’école comme ça !
Les poissons d’avril étaient vraiment un rituel lorsque j’étais enfant et encore jusqu’à il y a quelques années. Dans mes souvenirs, on les attendait, et on les scrutait dans le journal, à la télévision, et même sur les sites d’information en ligne. Allait-on les repérer ? Allait-on se faire berner ? Les rédactions semblaient rivaliser d’originalité, comme dans une compétition du meilleur canular. Je n’ai pas l’impression que ce soit encore le cas aujourd’hui.
Le poisson d’avril dont je me souviens plus particulièrement est radiophonique et lointain. Raconté c’est beaucoup moins drôle qu’entendu, évidemment, et les détails sont très flous dans ma mémoire.
France Inter, je pense, dans les années 70 ou début des années 80. Plateau constitué d’experts (à l’époque que des hommes, cela va sans dire) pour évoquer les problèmes de circulation et de sécurité routière. Dans le débat une mesure phare est annoncée. Désormais, il n’y aura plus que des virages à gauche car il a été scientifiquement prouvé qu’ils sont plus faciles à prendre, et moins dangereux. Toutes les expérimentations le montrent, tous les chiffres le prouvent. A partir de dorénavant il faut donc que tous et toutes nous tournions à gauche.
Tout le monde s’enthousiasme sur le plateau et je commence à me demander pourquoi on n’y a pas pensé plus tôt.
Honnêtement, il m’a fallu un moment pour comprendre que des tournants tournant tous dans un seul et même sens nous feraient tourner en rond...
Nous sommes débordés par la circulation routière, alors prenons les grands moyens, rapidement. Quelle bonne nouvelle le 1er Avril que la fabrication de soucoupes volantes ! Tant et tant de voitures qui circulent sur la route, une soucoupe volante me permettrait de prendre les raccourcis en ville, encore faut il se poser. Ce n’est pas un rêve mais une réalité.
Il paraît que la pêche est bonne le premier jour d’avril.
Moi, je suis plutôt restée au fond du lit, car « en avril, ne te découvre pas d’un fil » et j’étais malade comme un chien.
Je reçois une capture d’écran de mon compagnon sur mon téléphone : je vois une baleine à bosse au large de Perros-Guirec ! La nouvelle est insolite mais après tout pourquoi pas, le phénomène a déjà été observé cette année, bien qu’assez rare et un peu tôt pour la saison.
Je transfère aussitôt l’image à l’autre bout de la planète, à mes copines, qui s’émerveillent à leur tour.
Plus tard dans la soirée, le voile se lève. Fou rire !
Imaginez une belle petite sardine à l’huile sans tête comme poisson d’avril qu’on accroche dans le dos des distraits ! Bah c’est moi. Avec mes copines, nous voilà prises dans les filets, puisque les sardines se déplacent toujours en bande.
Le 1er avril, Gabriel Attal, premier ministre français, lors d’une interview sur France 2 a annoncé, suite à une journée passée avec des militants et des militantes d’ATD Quart Monde que la récente réforme concernant l’assurance chômage (réduction de la durée d’indemnisation) allait être revue.
Il explique avoir compris, après ses échanges avec les militant.es Quart Monde la nécessité d’associer les personnes concernées afin de bénéficier de leurs savoirs et expériences pour penser de futures réformes ou lois pour une société plus juste, plus humaine et donc plus apaisée.
Moi quand j’étais petite je faisais des poissons d’avril. On dessinait des poissons, on les coloriait puis on les découpait et ensuite on les attachait dans le dos des adultes.
Nous les enfants nous devions absolument pour accrocher ces poissons sur le dos des adultes ne pas se faire remarquer. Je trouvais cela très marrant !
J’ai fait plusieurs recherches pour comprendre pourquoi on fait "des poissons d’avril" le 1er avril !
Ce que j’ai trouvé sur plusieurs sites, c’est que cela daterait de l’époque du roi Charles IX en 1564. A ce moment-là, en France, l’année ne débutait pas le même jour dans toutes les régions. Pour certaines, c’est au printemps, pour d’autres, à Pâques, au tout début du mois d’avril.
C’est pourquoi selon le site 1 jour 1 actu de Nathalie Michel : "En 1564, le roi Charles IX décide que le 1er janvier sera le premier jour de l’année dans toute la France ! Mais la nouvelle se répand lentement, et beaucoup de gens continuent à s’offrir des cadeaux pour fêter la nouvelle année, qu’ils croient encore être début avril. Comme cette date correspond aussi à la fin du carême, une période pendant laquelle les chrétiens ne mangent pas de viande, ils s’offrent des poissons. Alors, pour se moquer de leur erreur, certains leur offrent de faux poissons le 1er avril. Et, peu à peu, ça devient une tradition."
J’ai cherché sur d’autres sites ; ils se rejoignent tous sur cette époque et la chose dont-on est sûr c’est que c’est une tradition Française qui s’est exportée par la suite ailleurs comme en Angleterre.
Je trouvais intéressant de chercher pourquoi on a certaines traditions, qu’on suit sans vraiment réfléchir.
Soyez curieux et cherchez pourquoi on fait des blagues le premier avril, ce que j’ai trouvé est peut être une blague !
Messages
10 avril, 21:33, par Florence Gheorghin
Bonjour, j’ai adoré le poisson d’avril sur GAbriel Attal qui revoit l’assurance chômage : quelle bonne dose de fraicheur, moi non plus je n’ai pas vu beaucoup de poissons drôles ce jour-là alors celui ci 10 jours plus tard fait grand bien !
MErci, continuez à vous secouer les neurones pour nous obliger à réfléchir !
Salutations très cordiales ! Florence
12 avril, 01:17, par Leo
Merci beaucoup pour ces beaux textes sur le premier avril !
De mon côté j’ai passé la journée avec un poisson qu’un fiston polisson avait collé dans mon dos !
Bravo pour ce nouveau merveilleux site, bonjour à vous du Québec !
Léo