Quand j’entends « intelligence artificielle »,...
L’intelligence artificielle c’est les robots, la robotique, ce qui se fait tout seul sans l’être humain. Plus ça va dans les usines, plus il y a des robots et moins d’emplois. Mais les machines peuvent se tromper. Il y a déjà le métro sans chauffeur, bientôt il y aura les voitures les avions, il n’y aura plus de volants ... On va dans l’inconnu, ça fait peur ça nous dépasse. Il y a des magasins sans caissières le rapport humain n’est plus là …
Je n’ai pas beaucoup de connaissances scientifiques, mais quand j’entends « intelligence artificielle », je suis à la fois intéressée, curieuse de comprendre (au moins un peu . . . ) et inquiète ! Je sais que ces connaissances, de plus en plus poussées, vont bouleverser l’humanité dans les prochaines années. Mais . . . ne sont- elles pas une menace pour « l’humain », pour ce qu’il y a de plus profond en nous ? Je repense à cette maman, vue à la télé, bouleversée parce que sa fille de 16 ans, trisomique, avait placé en tête de la liste des personnes qu’elle désirait inviter pour son anniversaire . . . le nom du robot qui servait les repas à l’IME où elle était ! Les robots peuvent-ils –ou pourront-ils – éprouver des émotions ?
Si l’intelligence des robots va plus loin, sans conscience, sans jugement, que celle des hommes qui les programme, où cela peut-il conduire ?
Je me souviens d’une phrase de Michel Serres (dans « Le Tiers-Instruit ») qui m’a toujours frappée : « La Science deviendra sage quand elle se retiendra elle-même de faire tout ce qu’elle peut faire. »
Intelligence artificielle, J’ai jamais entendu ça … Intelligence, je sais, artificielle, je connais les fleurs artificielles, ce qui n’est pas naturel. L’intelligence artificielle une intelligence qui n’est pas naturelle ? L’intelligence, c’est une grandeur de l’être humain. L’intelligence artificielle serait une intelligence qui ne bouge pas car l’artificiel reste en vie longtemps sans pour autant … « se faner ». Une intelligence qui ne bouge pas donc qui n’existe pas ? Ça peut être dangereux quand c’est artificiel car on ne peut pas contrôler.
L’intelligence artificielle c’est les caisses automatiques qui suppriment les caissières, c’est le métro sans chauffeur, le robot de jardin, le robot pour faire des voitures mais qui va supprimer des ouvriers.
Ce n’est pas un sujet qui au premier abord vient dans les conversations, on peut penser qu’on n’a pas grand chose à dire car on n’est pas des « spécialistes ». Et pourtant...
Comprendre, apprendre, choisir traiter, s’adapter sont des actions qui relèvent de l’intelligence donc aussi de l’intelligence artificielle.
Croiser des données des informations de manière bien plus fortes que ne peut le faire un cerveau humain peut bien évidemment permettre à la recherche médicale par exemple de progresser dans la guérison de certaines maladies.
Utiliser la reconnaissance faciale pour identifier les personnes pourrait amener un gouvernement à une surveillance des populations.
L’intelligence artificielle peut apporter le meilleur comme le pire. On ne peut laisser cela dans les seules mains des techniciens, chercheurs et décideurs. A ATDQM on défend l’idée de partir de la parole des plus démuni·es pour penser la société. Défendons aussi cette idée pour l’intelligence artificielle, et restons non seulement vigilant·es mais aussi acteurs et actrices.
Qu’est-ce qu’une intelligence artificielle ?
Robots, ordinateurs, machines.
L’intelligence, c’est quelque chose qui réfléchit, qui sait réagir, prendre des décisions, un ordinateur ou une machine ne peut pas le faire, il est dépendant de l’homme pour l’instant, un jour arriverons-nous à faire réfléchir les machines . Science fiction ?
Artificielle, artifice qui n’est pas vivant, qui ne réfléchit pas seul
C’est un formidable outil s’il est bien utilisé. Cela peut rendre d’énormes services.
Les ordinateurs deviennent indispensables, on ne peut plus s’en passer. Va-t-on laisser les machines prendre le dessus, doit on en avoir peur ? Quand elles tombent en panne, tout s’arrête, nous devenons dépendants de l’ordinateur.
Peut-on se laisser gouverner par les machines ?
Le problème est l’utilisation qu’on en fait.
Je ne vois pas ce que c’est, je n’en ai pas entendu parler …
L’intelligence , quand on est intelligent on arrive sans apprendre à l’école. On sait faire les choses seul. La tête est intelligente, on ne réfléchit pas pour faire les choses, ça arrive comme ça. Artificiel : ce qui me vient c’est les plantes artificielles, en plastique, c’est pas des vraies.
Intelligence + artificielle : les ordinateurs, les programmes qu’il y a dedans ? Ça veut peut-être dire que ce n’est pas l’homme qui fait c’est la machine, comme les caisses dans les magasins, les toilettes qui se nettoient seules, les robots. Ça fait moins de travail pour tout le monde. Il y a aussi les nouvelles cartes d’identité ça fait peur on se sent surveillés.
Cela me fait un peu peur, c’est faire un saut vers l’inconnu.
Je ne veux pas que cette intelligence artificielle prenne le pas sur les relations humaines. Par exemple on voit pousser des caisses automatiques dans les magasins et cela entraîne du chômage.
Mais je sais qu’on a besoin aussi de cette intelligence dans notre vie quotidienne, comme pour les tâches du quotidien.
Il faut que cette intelligence soit accessible à toutes et à tous.
Quand j’entends « intelligence artificielle », je me sens un peu désemparé. Le premier mot « intelligence » me plait bien. Mais il y a plein de sortes d’intelligence ; celle que je préfère c’est l’intelligence du cœur et je crois que c’est la plus importante. L’autre sert trop souvent à classer les gens. Mais si les deux sont « naturelles » elles peuvent être développées par l’éducation et la culture.
Le second mot - « artificielle » - n’est pas très positif, il n’est peut être pas très bien choisi ? « Numérique » dirait mieux qu’il s’agit par la puissance gigantesque des calculs d’augmenter les capacités humaines. Comme toujours plus il y a de puissance plus il devrait y avoir de sagesse. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » écrivait Rabelais.
Du coup la question se pose aux deux bouts du processus : quelles innovations vont être proposées par les entreprises et nous, « consommateurs-usagers » quelles nouveautés voulons-nous utiliser. Le problème vient que souvent ces innovations nous sont imposées. C’est pas grave si, par exemple, on a une voiture équipée d’un déclenchement automatique de l’essuie glace sans l’avoir demandé ; c’est plus grave si cela permet de pister nos envies avant qu’elles ne deviennent pour nous des choix bien pesés. Alors qui doit décider ? Le problème est politique, démocratique. Si la recherche doit être libre, ses applications doivent être réglementées. Mais par qui, comment ?