Mai 2024 : regards croisés sur l’actualité
Les lycéens de 2de générale et technologique, pour la première fois doivent effectuer un stage d’observation en milieu professionnel du 17 au 28 juin. L’idée est que ces élèves ne partent pas en vacances avant la fin de l’année scolaire.
Faire un stage d’observation dans le monde du travail pourrait être une ouverture sur des possibles pour tous ces élèves, et pourtant ....
Trouver un stage est compliqué, d’ailleurs des syndicats enseignants annoncent que plus de la moitié des élèves à quelques semaines du début des stages serait sans solution.
De plus, les recherches de stage sont souvent menées par les parents qui sollicitent leurs relations professionnelles, leur réseau amical ... Certain.es jeunes vont donc bénéficier de stages motivants pour la suite de leur parcours scolaire, et d’autres non, ils elles iront dans un lieu non choisi, ou ils elles ne s’imaginent pas pouvoir découvrir certains métiers qui pourtant les font peut-être rêver, ou ils elles ne trouveront aucun stage.
Dans le cadre scolaire, les stages creusent et accélèrent les inégalités entre les élèves.
La violence de l’actualité internationale mobilise toute notre attention et nos consciences. Elle écrase tout sur son passage. Mais j’ai choisi d’évoquer un sujet social et de parler de la réforme de l’assurance chômage qui se profile.
Je n’ai pas tout compris, mais ce que j’ai compris est particulièrement inquiétant. Certain.es parlent de "violence inédite", d"’acharnement incompréhensible", et de plus d’un million de personnes pénalisées.
Cette réforme est basée sur plusieurs mesures de durcissement des conditions d’indemnisation de chômage.
En premier lieu, désormais, il faudrait avoir travaillé au moins 8 mois dans les 20 derniers mois pour être indemnisé.e, au lieu de 6 mois dans les 24 derniers mois comme c’est le cas actuellement.
Seront donc particulièrement concernés les secteurs précaires tels que l’agriculture, le tourisme, la restauration... dans lesquels on peut difficilement travailler toute l’année puisqu’il n’y a pas de travail toute l’année. Ainsi que les moins de 25 ans, trop jeunes pour prétendre au RSA, et qui entrent dans le monde du travail, puisqu’un CDD de 6 mois, par exemple, ne leur donnera pas accès au chômage.
Le risque est de pousser à accepter n’importe quel travail et conditions de travail, et/ou d’accroître la pauvreté et la précarité.
Deuxième volet de cette réforme que j’ai retenu : la durée d’indemnisation des seniors. Jusqu’ici cette durée était plus longue pour les chômeurs et chômeuses à partir de 53 ans, en raison de la difficulté à retrouver du travail passé un certain âge. Désormais cette prolongation n’existera qu’à partir de 57 ans. Seront donc particulièrement pénalisé.es les seniors qui ne sont plus en emploi, mais pas encore en retraite, déjà fortement touché.es par la dernière réforme des retraites.
L’objectif de cette réforme serait, selon le gouvernement, "d’aller vers le plein emploi et valoriser encore plus le travail", manière très contestable de la présenter, qui sous-entend une fois de plus que si les gens ne travaillent pas, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de travail, mais parce qu’ils préfèrent ne pas travailler.
La réalité est que l’objectif de cette réforme est avant tout de faire des économies, sans se préoccuper de tous ceux et toutes celles qu’elle va broyer.
Les actualités quotidiennes sont tellement désespérantes que je choisis d’évoquer aujourd’hui une actualité locale qui m’a réconfortée.
Un jeudi, le Centre Communal d’Action Sociale de Brest (CCAS) a organisé une journée festive en bord de mer au Moulin Blanc pour les personnes en difficulté et les Associations, dont ATD Quart-Monde, qui travaillent au quotidien avec elles.
J’étais avertie de cette journée à la fois par ATD et la chorale au nom tellement encourageant, l’Avenir en Chantant.
Le matin, des personnes, dont un allié, ont participé à la mise en place du matériel, barnum, tables et chaises.
En arrivant à l’heure convenue pour le rendez-vous de la chorale où chantent une alliée et deux militants, nous avons chanté quelques chansons de notre répertoire. Nous avons peut-être été déçu.es par les applaudissements peu fournis, mais ne regrettons rien car tout le monde était content de se revoir et nous sommes toujours contents de chanter pour les autres.
Après le concert, d’autres chanteurs et chanteuses ont aussi chanté individuellement en particulier une militante qui a chanté sa chanson fétiche.
Ensuite nous nous sommes installées à table pour le grand pique-nique offert par le CCAS. Chacun.e allait se faire servir à la grande table où étaient déposées toutes les victuailles distribuées par des bénévoles très accueillantes.
ATD Quart-Monde était bien représenté et c’est peut-être là que j’ai bien compris ce qu’est la famille Quart-Monde.
L’après-midi était réservé à des activités ludiques comme une promenade en bateau sur la rade du Moulin Blanc...
Mais nous étions un peu fatiguées deux militantes et l’alliée si bien que nous avons quitté la fête après le repas non sans avoir fait transmettre nos remerciements aux responsables du C.C.A.S.
Un petit article dans la presse locale aurait été le bienvenu...
Actualités au pluriel
Évoquer « les actualités » au pluriel, incite à observer la diversité, la pluralité des événements racontés par les médias. Et c’est pour moi l’occasion de dire combien ce foisonnement chaotique est difficile à digérer. Car passer des guerres visibles au Proche-Orient, en Ukraine, au Kivu congolais, à la crise en Nouvelle-Calédonie, au durcissement des règles de l’assurance chômage, aux enjeux des élections européennes, aux images spectaculaires du dérèglement climatique, au podium du Stade Brestois, au parcours de la flamme olympique, aux images d’aurores boréales en Finistère... oblige notre cerveau, notre cœur à une gymnastique impossible et douloureuse.
Il faudrait trouver un fil conducteur, chausser des lunettes spéciales pour s’y retrouver.
Il y a peu, j’ai découvert, en observant le mot ESPRIT que les lettres qui le composent pourraient donner aussi le mot TRIPES. Depuis, je regarde les évènements en fonction de ces deux pôles, celui de l’esprit (où se mêlent connaissances, intelligence naturelle, critères éthiques et inspiration spirituelle) et celui des tripes (où s’expriment les ressentis profonds comme les agacements de surface). Je remarque que les frontières entre esprit et tripes ne sont pas étanches mais qu’il est salutaire de privilégier les forces de l’esprit sur celles des tripes. A l’écoute du monde qui va (plutôt mal) nous serions moins désemparés et les débats seraient moins violents. Alors essayons !
« La Papouasie traumatisée se prépare au pire » Le Télégramme Mercredi 29 Mai p.6
Lire cet article aurait pu me prendre très peu de temps : 6 demi-lignes, et une photo . . . mais quel contenu ! Ces quelques lignes reviennent sur l’évènement atroce qui s’est produit vendredi dernier en Papouasie Nouvelle-Guinée : un village entier a été entraîné, avec ses deux mille habitants, dans un glissement de terrain qui l’a entièrement enseveli sous la terre, la boue, et les débris des maisons et des rues, à 2h du matin !
Peut-on imaginer accident plus atroce ? Pour l’instant, on ne sait rien de ce qu’ont vécu ces 2000 habitants, enterrés vivants, car il n’y a, du moins à ma connaissance, aucun rescapé. Il n’y a personne à accuser de maladresse ou d’imprudence . . . Certains, peut-être, ne se sont pas réveillés et sont morts dans leur sommeil . . . mais les autres ? Quand on aura dégagé les ruines, qu’aura-t-on trouvé ? Qu’aura-t-on vu ?
Et ce n‘est peut-être pas fini ! Le Télégramme nous montre une photo de visages terriblement angoissés, de personnes traumatisées, cherchant à se protéger de leurs bras d’un possible nouveau glissement qui les concernerait . . . Bien sûr, l’évacuation de ces personnes est en cours de réalisation, mais il suffit de voir leurs visages terrorisés pour deviner (un tout petit peu . . . ) quelle doit être leur inquiétude . . .
Comme on se sent impuissant-e-s devant de pareils évènements, comme on voudrait savoir que faire, prévoir, aider. . . et aussi, quelle mise en garde !
Le passage de la flamme olympique sur Brest le 7 juin
De nombreux citoyens sont heureux de voir la flamme olympique, c’est une chance de la voir passer car ils ne savent pas quand ils pourront la voir à nouveau.
Cette flamme annonce aussi le début d’une série de festivités qui vont se dérouler à Brest, les fêtes maritimes vont avoir lieu au mois de juillet.
Mais le passage de la flamme va provoquer des bouleversements dans les transports publics, car des routes et des rues vont être interdites de circulation. Il y aura beaucoup d’embouteillages et de nombreux services publics ne seront pas accessibles. Pour ma part j’ai dû prendre un jour de congé car il n’y a pas de bus.
Je sais que pour accueillir la flamme sur Brest, la ville a déboursé une somme d’argent. Cela me dérange un peu, mais je suis quand même fière que la ville de Brest reçoive la flamme olympique.
Comme chaque fin de mois, à l’atelier lire écrire, nous avons pris l’habitude de donner notre opinion sur l’actualité. Ce mois-ci, je suis désemparée, car l’actualité est déconcertante, beaucoup de conflits m’inquiètent et me dépassent. Je trouve l’actualité complexe et la recrudescence de la violence dans le monde me fait peur.
Aussi, j’ai choisi de parler d’un sujet plus léger, mais tout aussi important à mes yeux, il s’agit des fêtes maritimes Brest 2024 qui auront lieu du 12 au 17 juillet 2024. Cet événement a lieu tous les quatre ans. Il a été annulé en 2020 à cause de la pandémie Covid. C’est un événement attendu des Brestoises et des Brestois.
On nous parle des bons résultats sportifs du club de foot, du passage de la flamme olympique dans notre ville. Bien sûr, ces événements sportifs sont importants, mais a-t-on oublié notre événement Brestois "les fêtes maritimes" ?
L’événement approche et il n’y a pas beaucoup d’informations, peut-être que c’est moi qui n’ai pas fait attention. Donc, j’ai consulté le site internet il est bien documenté et donne envie de participer à la fête.
Aujourd’hui, 1er Juin 2024, C’est la fête de la bibliothèque de rue à Brest. Pour ceux qui ne le savent pas la bibliothèque de rue a été créée par ATD Quart Monde. Le but est de redonner l’envie de lire aux enfants et qu’ils n’en aient plus peur cela permet aussi de sortir de chez eux et de se rassembler. Pour cela des bénévoles s’installent au pied des immeubles avec des livres et des jeux de sociétés (les jeux ne sont sortis que en 2ème partie).
A Brest cet événement a lieu chaque samedi après-midi de septembre à juillet dans le quartier de Lambézellec. Cela fait 3 ans que la bibliothèque existe et une fois par an est organisée une fête.
Une fête qui permet de faire connaître davantage ATDQM et de créer un moment festif et de rencontre.
Pour l’occasion il y a eu plusieurs animations, tout d’abord le matin est venue l’association mille et 29 contes, elles sont venues nous raconter des contes, sincèrement si vous ne connaissez pas, allez vous renseigner sur leur page Facebook, c’est super pour tous les âges, les enfants comme les adultes.
Puis nous avons partagé un pique nique et l’après midi il y a eu plusieurs autres animations.
Un atelier maquillage pour les enfants.
La réalisation d’une banderole où les habitant.es pouvaient écrire tout ce qu’ils elles aimaient dans leur quartier.
Bibliambule, c’est une bibliothèque qui se déplace avec un vélo et qui appartient aux médiathèques de Brest. Une fois arrivé.es sur les lieux les bibliothécaires déplient des hamacs et des livres sont mis à disposition, c’est dans le même esprit que la bibliothèque de rue, donner envie de lire tranquillement, installé dans son hamac. Cela a un côté ludique et donne la possibilité d’avoir accès aux livres dans différents lieux.
L’atelier lirécrire et PAPI étaient également présents, nous avons fait notre premier atelier en plein air, une réussite, à refaire...
Il y avait également de la musique, c’était une super journée, riche en rencontres, en plus le soleil était parmi nous, il y a eu du monde, au TOP !
A refaire vivement l’année prochaine ! Des moments festifs comme celui-ci j’aimerais qu’on en parle davantage. On dit que l’espoir fait vivre alors parlons aussi de choses positives au lieu d’inonder les médias de violences, de guerres....