Le masque pour moi ...
Le masque pour moi nous cache et nous protège et en même temps protège les autres. Il cache souvent nos émotions, nos sourires aussi notre tristesse. Parfois on ne se reconnaît pas entre nous, on passe à côté de gens que l’on connaît. Mais ce masque est important pour notre santé et celle des personnes que l’on aime, que l’on côtoie que l’on croise.
Ce masque restera peut-être une obligation dans nos vies.
Ce masque aussi nous empêche de faire la bise aux personnes que l’on aime, on ne peut même plus les serrer dans nos bras. Par contre nos enfants sauront vivre avec.
Et pour finir ne pas voir le sourire de mes grands enfants m’attriste et que mes petits enfants ne voient pas mon sourire me peine aussi.
Après on essaie de faire passer nos émotions par les yeux, notre façon de se tenir physiquement. On trouve d’autres moyens et cela par contre me plaît c’est une façon de faire passer toute nos émotions.
Je pense qu’il faudra s’y habituer.
Le masque pour moi est devenu une réalité, car dès que je suis hors de chez moi je le mets et j’oublie que je le porte avec l’habitude.
Et pourtant, il y a un an ou plus quand on voyait à la télévision des images tournées par exemple en Chine ou en Corée, je trouvais cela très étrange. je n’imaginais pas qu’ici on y arriverait.
Quand j’ai commencé à le porter systématiquement avant l’obligation de le faire, j’avais en tête je me protège et je protège les autres.
C’ est un tissu que je ne supporte pas sur ma figure toute la journée, j’ étouffe par moment je ne peux plus respirer. On ne peut plus sourire, on fait des économies de maquillages.
Le masque pour moi, c’est une barrière
Je comprends la nécessité d’en porter un. C’est comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je sens les gens inquiets, qui se renferment sur eux mêmes.
J’ai bien peur que ça isole plutôt que de s’ouvrir sur le monde. Il y a la peur, l’inquiétude, ne pas savoir de quoi demain sera fait.
Autour de moi, des familles sont inquiètes pour leur emploi et pour l’avenir de leurs enfants. La fragilité de la situation, l’incertitude sur leur avenir.
Les gens ont du mal à sortir, à aller aux activités.
La vie sociale semble au ralenti.
Avec le masque on ne peut pas respirer, et on voit des masques jetés dans la rue. Il faut que les masques soient gratuits car c’est trop cher ?
Les gens qui habitent à la campagne, faut-il qu’ils portent aussi le masque ?
Pour moi le masque n’est pas facile à porter toute la journée.
Les gens sont plus énervés et certains ont des allergies.
Je comprends bien qu’il faille le porter.
Tout a changé pour les personnes handicapées et malades, elles n’ont pas les même soins qu’avant et il y a des consultations faites par téléphone ; je ne trouve pas ça correct. A l’hôpital, en plus on doit y aller seul, sans être accompagné. Le médecin généraliste doit faire vite en 20 minutes. On attend dehors, même quand il pleut !
Les gens travaillent plus en télé-travail, ils n’osent plus sortir et faire des activités.
J’ai très peur des fermetures d’entreprises...
Le masque est indispensable pour protéger nos amis et notre famille même si ce n’est pas facile de le porter concrètement. Car, quand on porte des lunettes, avec le masque il y a de la buée dessus et on ne voit plus rien, moi je suis obligée d’ enlever mes lunettes ce qui a pour conséquence de me donner mal à la tête toute la journée.
Le masque pour moi a mille couleurs
la couleur noire de l’enfermement, de la gêne
la couleur grise de la buée dans les lunettes
la couleur lumineuse de l’acte solidaire, de l’attention aux autres, de la fraternité
la couleur révélée, affichée, des yeux qui émergent du tissu
la couleur bleu marine d’une marque d’obéissance à une ordre quasi militaire
la forme biscornue du point d’interrogation face aux justifications scientifiques des règles imposées
et, plus grave, la couleur de l’absence des sourires