L’endroit où je vis ...
L’endroit où j’habite était une maison très humide (avec une facture de 215 € d’électricité par mois !) et trop isolée (handicap et pas de permis). Nous y vivons depuis sept ans. Nous avons fait une demande de logement social et on a eu une proposition de maison mais qui n’était pas correcte. Après plus aucune proposition, pendant six mois. Pourtant nous devons quitter cette maison le 15 octobre (elle a été vendue). On a cherché mais aucun propriétaire voulait nous louer à cause de nos revenus. Nous avons eu beaucoup d’angoisse, on se sentait seuls, pas écoutés. Aidés par des alliés d’ATD Quart Monde, sur leboncoin et sur Facebook, nous avons trouvé une agence immobilière qui propose des logements de la loi Pinel (avec un loyer un peu moins cher). Je trouve bizarre qu’avec nos revenus modestes on ait à payer les frais d’agence (un mois de loyer)... Nous devions déménager le 12 septembre mais la future maison n’était pas finie, nous avons vécu dans les cartons. Nous déménageons le 3 octobre, c’est demain.
L’ endroit où je vis ne me plaît pas du tout le bruit des gens qui font la fête jusqu’à 7heures du matin, la musique à fond la caisse, les couples qui se disputent … Bientôt je déménage, je ne sais pas quand ! En principe à la fin de l’année 2020.
Je ne supporte plus mon quartier, il y a une dame qui a été blessée avec une arme blanche au bras et à la main : 43 points de suture !
Dans mon quartier, on voit jeter bouteilles, papiers et objets sur la pelouse et devant les poubelles. Mais c’est très joli on voit le bois de Penfeld et l’hôpital de la Cavale de Brest
Pourquoi on a supprimé les jeux d’enfants ?
L’endroit où j’habite est agréable, on est à la campagne et aussi à proximité de la ville. Il y a beaucoup de chemins pour se promener, on a tout à proximité, écoles, médecins, pharmacies etc…
C’est une petite impasse, il y a beaucoup d’entraide entre voisins. Quand on a besoin de quelque chose, on peut compter sur leur aide.
On se connaît bien, depuis plusieurs années.
L’endroit où je vis est une maison de Brest Métropole Habitat , elle se trouve à l’extérieur de Brest, dans une commune rattachée à Brest métropole. Dans la maison il y avait beaucoup de travaux à prévoir : isolation, électricité et gaz.
Ça a pris beaucoup de temps . BMH a mis 12 ans avant de faire les travaux d’électricité. Il a fallu que je fasse appel à des alliés d’ATD quart monde pour qu’ils interviennent. Maintenant que les travaux ont été effectués, ma facture d’électricité a diminué de moitié, mon gaz aussi.
L’endroit où je vis est très important pour moi et pour ma femme. Nous aimons avoir le confort bien sûr mais surtout une ambiance chaleureuse avec des matériaux doux et naturels, du bois, des textiles et des couleurs (jaune miel, gris coloré, bruns...). Nous aimons pouvoir faire les courses à pieds, être au calme et avoir un voisinage sympathique. Nous avons la chance d’avoir tout cela et je sais que c’est un privilège, un rêve inaccessible à beaucoup à cause des prix des loyers et de l’énergie. C’est une injustice et on risque l’entre-soi. Il faut le casser individuellement en allant vers les autres et collectivement avec un urbanisme qui crée ou favorise la mixité sociale. Je pense aussi à ceux qui n’ont pas de toit, alors qu’on ne peut pas se construire ni avancer sans un lieu où se poser à l’abri !
J’habite dans une cité qui est entourée d’immeubles et de tours.
Je suis proche des commerces et de l’accès au tram.
Un quartier où je connais pas mal de monde
où je venais alors que je n étais qu’un bébé.
Un quartier où il y a beaucoup de cultures différentes
Un quartier proche de mes lieux de boulot où je peux aller à pied.
Un quartier où on trouve des parcs à jeux, un jardin partagé, et un peu plus loin un parc avec un parcours sportif.
L’endroit où je vis je l’ai choisi.
Et là, je pense aux diverses habitations qui constituent la ville, aux lieux de vie car habiter c’est avoir un endroit où on se sent bien, c’est une condition qui ouvre à une qualité de vie, à une vie possible.
Pouvoir choisir l’endroit où on vit ou bien aller où on nous propose ou encore ne pas avoir de logement fixe, errer … Et pourtant nous vivons ensemble.
A quand un logement digne pour toutes et tous !