Ce qui me prend la tête
Ce qui me prend la tête est de ne pas réussir, d’être en échec, de souvent recommencer les mêmes erreurs.
De ne pas être en mesure de corriger les mauvaises habitudes. Il faudrait peut-être accepter de ne pas tout maîtriser.
Plus généralement, ce qui me prend la tête, c’est la faim dans le monde, les guerres, les dictatures, les injustices. Comment se fait-il qu’on accepte l’inacceptable. Tout le monde dénonce, s’indigne. Cela fait très très très longtemps que cela existe et rien ne change.
On profite toujours des plus pauvres et des plus démuni.e.s.
Ce qui me "prend la tête"
C’est de devenir un parent irresponsable à plus de 50 ans et d’être appelé "réfugié politique, sans papier" .
La scolarité de mes enfants qui sont loin de leur papa et ma situation financière qui se dégrade et qui a affecté mon état psychique, et mon état physique etc...
Être séparé de sa famille c’est vivre comme un poisson dans un aquarium !
Les trucs qui me prennent la tête, c’est de trouver ce qui me prend la tête :
- L’ordinateur quand il ne veut pas fonctionner ou que je n’y arrive pas
- Remplir des dossiers ou feuilles administratives (je ne sais jamais quelle case cocher)
- Organiser un repas ou comment aller à un endroit (lieu de réunion)
- Prendre un rendez-vous chez un médecin spécialiste
- Certaines personnes (en politique, à la télé...)
- Avoir du mal à exprimer les combats pour que tout le monde ait accès aux mêmes droits
Ce qui me prend la tête c’est l’impression que notre société et notre monde avancent dans le mur, de plus en plus vite. En n’osant pas regarder ensemble les défis énormes que nous devons relever : notamment le dérèglement climatique, les injustices et la montée des nationalismes. Les opinions publiques, les médias et les forces politiques ne me semblent pas à la hauteur. Et je me sens impuissant à dégager des pistes de solutions. J’y pense tout le temps. Je suis intranquille de nature mais aussi habité par l’espérance. Elle est mise à rude épreuve ces temps-ci... La pandémie puissante et capricieuse ajoute du poids à ce qui plombe. C’est donc la « prise de tête » qui domine !
Pour que cela n’encombre pas trop le cerveau, il faut dans le concret, prendre sa part, selon ses moyens, de ces combats...
Ce qui prend la tête c’est de regarder la télévision à 20 h (le journal ) car ils parlent toujours du covid 19. C’est qu’il n’y a pas assez de bus dans mon quartier.
Ce qui me prend la tête,
C’est quand je ne réussis pas au premier essai ce que j’entreprends, alors que je sais que tout apprentissage est d’abord l’apprentissage de la patience et de faire et refaire jusqu’à réussir.
C’est aussi quand je vois l’indifférence des habitants de mon quartier qui regardent ailleurs pour ne pas dire un petit bonjour.
C’est quand je me demande ce qui va sortir des élections présidentielles en mai prochain au risque d’avoir encore à voter contre quelqu’un pour quelqu’un que l’on n’a pas choisi au 1er tour.
C’est le gaspillage tous les ans des demandes de dons d’associations et de me demander comment détruire toutes ces pages et ces pages d’étiquettes d’adresses à mon nom que je n’utiliserai jamais...
Mais aussi, c’est de me taire quand je suis révoltée par l’injustice.
Pour moi ce qui me prend la tête c’est de devoir compter sous après sous, tous les jours, pour pouvoir acheter à manger jusqu’à la fin du mois. Il y a aussi ma santé qui me prend la tête, et ce mal persistant qui ne passe pas, et des fois je me demande s’il ne faudrait pas me couper mon bras !
Ce qui me prend la tête c’est que des constats faits, entendus, compris, partagés finalement ne sont pas pris en compte. C’est un peu comme si on nous écoutait poliment, comme si les personnes qui ont des pouvoirs de décision nous entendaient et que, ensuite, elle n’en faisaient rien mais donnaient l’impression d’être à l’écoute... Alors il faut encore et encore dire, redire, reredire et ça ça me prend la tête !