Bien manger, est-ce possible ?
Bien manger c’est parfois très compliqué quand on a des difficultés financières.
Manger 5 fruits et légumes par jour, ce n’est pas toujours possible. Personnellement je ne peux pas le faire.Si je ne vais pas dans les associations qui font des distributions alimentaires c’est premièrement par dignité, et deuxièmement parce que je trouve toujours des astuces au quotidien pour nourrir ma famille.
Je vais donc dans des magasins, j’achète souvent des légumes en boite c’est deux fois moins cher que des légumes frais. Pourtant je préférerais pouvoir acheter des légumes et des fruits frais parce que c’est meilleur que ceux qui sont en boite ou transformés... Je regarde aussi dans les magasins s’il y a des légumes ou fruits abîmés et s’il y en a, à ce moment-là on peut alors manger des fruits et légumes frais. J’aimerais bien évidemment acheter des produits non abîmés mais on s’adapte à notre situation qui est parfois précaire et manger des pâtes tous les jours ce n’est pas suffisant pour être bien.
L’inflation a fait beaucoup de dégâts pour l’alimentation des plus précaires. Ils sautent souvent des repas pour pouvoir nourrir leurs enfants.
Dans un monde idéal, il faudrait que tout le monde puisse manger comme il veut, et surtout que chaque personne puisse bien manger et sache comment bien manger pour pouvoir avoir une santé équilibrée. C’est une honte qu’une famille ne puisse pas avoir des fruits des légumes du lait ... chaque jour par manque de moyens.
Alors, Jim, tu as passé une bonne journée, hier, avec tes copains ? - Oh ! oui. On a fait des jeux, et puis, qu’est-ce qu’on a bien mangé ! - Ah ? - Oui. Il y avait, autant qu’on en voulait, du poulet-frites, et des gâteaux avec de la crème au chocolat !
Voilà un petit bout de conversation qui résume bien, me semble-t-il, ce que signifie "bien manger" pour des 10-12 ans . . . . Mais moi, que répondrais-je ?
Bien manger, c’est avoir la chance de pouvoir prendre deux repas tous les jours, ( plus un petit déjeuner ) comprenant des fruits et des légumes cuits, frais ou surgelés, du poisson ou de la viande, des produits laitiers : yaourts, fromages blancs . . . des produits sucrés aussi, sans en abuser, et bien sûrs, tous des produits locaux si possible ! C’est aussi , pour moi, améliorer mes capacités de cuisinière pour pouvoir varier les menus !
Pouvoir se procurer toutes ces choses, quotidiennement, c’est bien une chance, n’est-ce pas ? Mais est-ce possible, tous les jours, pour tous ? Nous savons bien que non . . . Alors, cherchons que faire pour nous aider tous les uns les autres afin que chacun puisse connaître cette chance.
Pour moi, bien manger c’est d’abord manger à sa faim.
Ne disait-on pas : "Tu as bien mangé ?" ou encore "tu as eu assez ?" ou aussi "tu en veux encore ?" dans un parler sans doute non conformiste, mais bien compréhensible par les enfants, mais aussi par les anciens un peu perdus. Petites questions souvent suivies de "c’était bon ?". Il fallait souvent poser cette question dont un petit "oui" récompensait la cuisinière, c’est-à-dire la maman seule habilitée à poser cette question.
Ces mots sont des souvenirs d’autrefois autour de table familiale. C’était la façon de dire à ses enfants qu’on les aimait.
Aujourd’hui, on se demande si bien manger, ce n’est pas faire appel à une diététique stricte, choisir des aliments naturels dans des magasins spécialisés, ce qui demande un certain budget dont bien des personnes ne disposent pas, pour faire des plats variés et "équilibrés".
Pourtant, bien manger, c’est aussi manger de bonnes choses préparées avec soin et les manger en famille.
C’est savoir ce "qui n’est pas bon pour la santé" comme trop de ceci... ou pas assez de cela...
Je crois savoir que de nos jours, les enfants sont devenus bien difficiles à satisfaire en ce qui concerne la nourriture, même quand la maman passe du temps dans sa cuisine.
Ce doit être bien décourageant.
Pourtant quel souvenir heureux que ces repas d’autrefois qui se sont prolongés avec bonheur plus tard pendant les vacances...
J’ai envie de dire oui c’est possible de bien manger.
Il y a plein de démarches de choses mises en place pour avoir accès à de la nourriture de qualité comme le Vrac ou le "cabas des champs" à des prix abordables sur Brest ; après sur les autres villes je pense qu’il y en a aussi.
Il y a aussi les jardins partagés.
Mais d’un autre côté les supermarchés proposent des produits vraiment pas chers mais de mauvaise qualité.
Donc il faut vouloir changer ses habitudes et chercher à bien manger, car par manque de temps ou d’envie les industriels peuvent vite nous amener à mal manger.
Je trouve également qu’on est tenté et il y a trop de choix. Si on revenait à l’essentiel ce serait mieux. Il y a plein de choses vendues qui n’apportent pas grand chose de bon pour le corps, je pense aux gâteaux salés ou sucrés ou aux bonbons... Une fois qu’on a goûté on peut devenir accro, moi personnellement quand je vois des gâteaux j’ai du mal à résister, alors que je n’ai pas besoin de manger. C’est bien la preuve que certains aliments ne sont pas faits pour notre santé mais plutôt pour vendre et nous donner envie.
Pour résumer bien manger c’est possible mais il faut de la volonté et revenir sur des choses simples et de bonnes qualités qui sont parfois plus difficiles à trouver.
C’est simple, c’est NON, ce n’est pas possible pour tout le monde ici en France.
Et pourtant, l’information sur l’importance de "bien manger" pour la santé est largement diffusée, les messages peuvent être ressentis comme culpabilisants !
Une personne sur 10 a recours en France à l’aide alimentaire (source Bénédicte Bonzi "Les pauvres ont faim").
Devoir aller demander de quoi manger pour vivre, ou plutôt survivre est probablement durement vécu.
Il faut parfois faire la queue par tous les temps quand c’est sans rendez-vous, fournir des justificatifs de ressources (une forme de surveillance ...) pour pouvoir récupérer de quoi manger auprès d’associations caritatives.
De plus dans les lieux de distribution alimentaire, on sait que les denrées viennent soit de dons récupérés lors de collectes, donc d’autres personnes ont pensé pour vous ce qui était "bon" ou "bien", soit des invendus des magasins, donc des denrées qui n’ont pas été choisies par des consommateurs qui sont en capacité de faire leurs courses.
Les associations caritatives font face à l’urgence et font ce qu’elles peuvent, mais avec ce système on est dans la gestion de la pauvreté, comment faire avec, comment s’arranger avec la pauvreté et non comment la combattre.
Il est grand temps de réfléchir à une sécurisation de l’alimentation, à comment sortir de l’aide alimentaire car le "bien manger" est un droit.
Les restos de cœur ont ouvert depuis bientôt 40 ans, rien ou presque n’a changé (des initiatives locales voient le jour), et même la demande de personnes qui ont besoin de l’aide alimentaire augmente.
Ne pas permettre à des personnes de bien manger, c’est de l’irrespect !
Combien d’entre vous se sont déjà exclamés au moins une fois dans sa vie : « Qu’est-ce que j’ai bien mangé ! » ?
Je pense que vous êtes plus nombreux que vous laissez croire ; Rappelez vous votre enfance ou à l’occasion d’une fête, d’un repas chez un proche, au restaurant ou ailleurs.
Pour moi, « bien manger » c’est d’abord lorsqu’on a connu ce qu’est « mal mangé » et qu’on se nourrit pour répondre à un besoin vital ni plus ni moins. « Bien manger » c’est ensuite contribuer à son bien-être par les apports nutritionnels recommandés et le plaisir gustatif ... et ça, c’est tout un art !
L’art de pouvoir prendre conscience que nous prélevons le Vivant à la Nature et que nous devons faire preuve de respect : la nourriture est sacrée et nous sommes ce que nous mangeons.
L’art de pouvoir cuisiner en conscience, à honorer ce qu’on a prélevé sans le maquiller, plutôt en le sublimant par une composition pleine d’harmonie et de raffinement : je garde encore le souvenir des plats goûteux savamment cuisinés au feu de bois de ma grand-mère et de mes parents. Savoir manger (ou bien manger) se transmet.
L’art de s’émerveiller d’abord par la vue, puis par l’odorat avant de ravir les papilles : une belle invitation au voyage, là où on ne s’y attend pas.
C’est aussi une histoire de convivialité : je pense au traditionnel repas dominical, par exemple.
Et si on est seul(e), c’est par amour de notre corps et de notre santé qu’on mange bien.
Mais voilà, je reconnais qu’il est de plus en plus difficile de « bien manger » tous les jours à cause de l’inflation et de la qualité des aliments qui nous sont proposés. Alors je fais des arbitrages pour cultiver cet art de bien manger, je change également mes habitudes alimentaires. Je crois que cette situation nous pousse à consommer propre et de manière raisonnée, à trouver des solutions ensemble pour que « bien manger » soit possible plus souvent et pour toutes les bourses.
Il faudrait apprendre à manger équilibré. Eviter de consommer certains produits chers quand on se trouve sous le seuil de pauvreté. Il faudrait bien gérer son budget, son salaire car quand l’argent vient à manquer, c’est la galère. Il faudrait éviter à tout prix de tomber dans la grande misère. Les plus démunis consomment souvent des pâtes. Ils se nourrissent beaucoup de produits premiers prix. Des produits, souvent de moins bonnes qualités. Trop de colorants, de conservateurs, trop salés, trop gras, trop sucrés. Et quand on travaille, on n’a pas toujours le temps de cuisiner, alors on achète des plats préparés surgelés ou pas, contenant beaucoup de sel, de cochonneries. Voici une liste de plats à consommer avec une grande modération : des pizzas, des hamburgers, des kébabs avec des frites bien grasses et salées. C’est de la malbouffe ! Les sodas sont aussi à éviter ! Je vous souhaite de trouver le bon rapport qualité prix.
Pour bien manger, pensez aux produits locaux et circuits courts. Pour un prix raisonnable pour les producteurs et les consommateurs. Je connais un supermarché ou marché super qui est dans cette logique. C’est Otera. C’est là que j’ai appris pour la première fois à utiliser une scannette. En scannant, je vois progressivement combien je dépense et je m’arrête à un certain seuil car ça peut grimper assez vite. Ce n’est pas du premier prix mais du prix raisonnable pour bien manger.
"Petits plats en équilibre, cuisine ouverte ,Top chef...." Que de programmes alléchants dans nos médias pour bien se nourrir.
Cependant, comment bien manger "quand n’a pas le sou" Jacques Brel.
Naissance des restos du cœur le 26/11/1985, 39 ans plus tard, ils sont toujours d’actualité et plus que nécessaires. Plus de 140 millions de repas distribués depuis novembre 2023, une hausse de 22% des personnes accueillies et de 16% des bébés (0 à 3 ans).
L’aide alimentaire est un volet fondamental de l’action des Restos dans l’aide à la personne et représente le premier pas vers la réinsertion.(source les Restos)
35% des français déclarent ne plus faire trois repas par jour et 43% se disent dans l’impossibilité de consommer tous les jours cinq fruits et légumes (le Parisien 6/09/2023) 37% des étudiants sautent au moins un repas...
Alors bien Manger , est-ce possible ?
La banque alimentaire a essaimé dans tous les pays d’Europe et le Fond Européen d’aide aux plus démunis soutient les actions menées dans les pays de l’UE (Union Européenne) pour apporter une aide alimentaire et/ou une assistance matérielle de base aux plus démunis.
Comme beaucoup d’entre nous, j’ai participé à différentes collectes associatives, et ce sont très souvent des conserves et des produits d’hygiène qui sont récoltés. Comment garder légumes et fruits assez longtemps...
Suite à ces quelques recherches, je pense qu’il est très difficile de bien se nourrir pour beaucoup de concitoyens. Il en est de même un peu partout dans le monde, malheureusement.
Et, cependant, les publicités pour des produits à faible intérêt nutritionnel continuent à être diffusées par les médias créant doute et confusion sur le sens du "bien Manger".
Bien manger c’est un grand mot. On peut se faire plaisir en mangeant, mais actuellement il faut avoir suffisamment d’argent pour pouvoir faire les courses, et par moment moi je ne peux pas manger. Tous les mois je vais chercher un colis alimentaire, mais ce qui est proposé ne me convient pas toujours. Du coup je mange mal, je ne mange pas à ma faim, ce n’est pas équilibré, je grossis, je ne me sens pas bien. Pour bien manger, je sais qu’il faut trois repas équilibrés, et ne pas manger entre les repas. Mais je ne peux pas faire ça, je sais au fond de moi que lorsque je pourrai manger correctement je maigrirai et ma santé sera meilleure.
Je préférerais pouvoir aller faire mes courses chaque jour.
Bien manger, est-ce possible ?
Déjà, manger tout court : est-ce possible ? Les chiffres sont alarmants, les files d’attente s’allongent devant les diverses associations d’aide alimentaire, et celles-ci disent devoir faire du tri dans les dossiers et prioriser les plus précaires parmi les précaires. En France au moins 8 millions de personnes sont en situation de précarité alimentaire, et donc contraintes de recourir à des produits de qualité médiocre, et 5 millions d’entre elles dépendent des dons pour se nourrir. Tout le monde aimerait bien mieux manger mais quand on a peu de moyens, on est bien obligé de rogner sur la qualité, et quand l’aide alimentaire est devenue le seul moyen d’accès à la nourriture - ce qui est le cas pour près de 10% de la population en France, on fait comment ? L’aide alimentaire, ce n’est pas toujours de l’alimentation de qualité, ce sont les invendus, les surplus, mais il faut bien manger, alors, bien se nourrir…
On commence à voir les limites de ce système caritatif sur lequel L’état s’est défaussé de ses responsabilités, d’une part parce qu’il met les personnes précaires en situation d’assistanat, alors que pouvoir se nourrir devrait, comme pouvoir se loger, être un droit ; d’autre part parce qu’il ne permet pas, justement, de bien se nourrir car la qualité nutritionnelle des dons n’est pas forcément là. On se demande donc aujourd’hui s’il ne faudrait pas revoir ce système et réfléchir à une Sécurité sociale de l’alimentation, comme une sorte de carte vitale d’alimentation qui permettrait de se nourrir sainement, et de manière autonome, auprès de professionnel.les conventionné.es. Honnêtement je n’ai pas tout compris de la manière dont cela pourrait fonctionner, mais cela semble être une formidable perspective.
Bien se nourrir devrait donc devenir une priorité en termes de justice sociale, mais aussi de santé publique, car de nombreuses pathologies en découlent, en particulier toutes celles qui sont liées au surpoids, conséquence bien souvent du mal manger. Et là aussi on est face à des inégalités qui ne cessent de se creuser. En effet, même s’il a augmenté dans tous les milieux sociaux, le surpoids, lorsqu’il n’est pas lié à des causes médicales et/ou génétiques, est inversement proportionnel au niveau socio-économique. Notre milieu social détermine donc notre rapport à la nourriture et le surpoids est une maladie sociale qui touche d’abord et majoritairement les plus démuni.es.
Conclusion : c’est très bien de rappeler à tout le monde qu’il faut manger cinq fruits et légumes par jour, mais permettre à chacun.e de le faire, c’est ce que l’on devrait se donner comme ambition.
Pour bien manger équilibré, il faut avoir de l’argent. Le pouvoir d’achat a trop diminué, nous sommes obligés de regarder tous les prix et non la qualité de ce qu’on achète pour se nourrir.
Malgré ces difficultés, j’essaie d’intégrer un peu de féculents et des légumes dans ce que je mange pour ne pas prendre du poids et pour penser à ma santé. Je n’achète pas non plus des plats déjà préparés qui sont trop gras. Je mets moins dans mon assiette et j’essaie de manger moins vite et à des heures régulières. Je ne bois pas de boissons sucrées, je ne bois que de l’eau et j’essaie de faire trois repas par jour.
Quand on va chercher à manger dans les endroits de distribution alimentaire, on ne peut pas manger équilibré ni à notre faim.
On connaît l’importance de bien manger, mais on nous culpabilise.
Les industriels, les médecins, les médias donnent leur avis et nous expliquent ce qu’on devrait faire et comment. C’est un sujet important et inquiétant. Dans l’avenir tout le monde pourra-t-il manger à sa faim ? Mais à quel prix ? Je suis scandalisée qu’on puisse spéculer sur la nourriture. Les prix flambent, les matières premières augmentent. Est-ce toujours justifié ?
0n discrimine les produits industriels, trop riches en sucre, en sel et en gras en additifs et substances chimiques, ils seraient responsables d’un grand nombre de cancers mais aussi de l’obésité, de crises cardiaques, de diabète et autres.
Les nouvelles des médias sont alarmantes. Ils disent que dans le futur on aura du mal à nourrir la planète. On oppose les agriculteurs, les industriels, les consommateurs. Ne pourrait-on pas travailler ensemble et en bonne intelligence ? Bien se nourrir et pouvoir manger à sa faim est primordial et ne devrait pas faire l’objet de spéculation. Pourtant de bonnes initiatives existent. Souvent localement, on trouve des solutions. On pourrait favoriser davantage le circuit court par exemple.
On a l’impression d’être pris en otage.