ATD pour moi, c’est...
Pour moi ATD c’est une longue histoire qui remonte à plus de trente ans.
Ça m’aide à exprimer mes opinions et à être au plus près des plus précaires socialement.
Ça m’a permis d’avoir plus confiance en moi et de rencontrer des personnes de tous horizons. L’association m’a permis de comprendre qu’il n’y a pas de fatalité, qu’il faut toujours chercher des solutions aux difficultés du quotidien. Elle m’a permis aussi d’accéder à une formation et de partir en vacances avec mes enfants.
ATD pour moi, c’est l’écoute, l’entraide, être ensemble et combattre les tabous et les injustices.
Tout le monde a le droit à la parole grâce aux Universitaires Populaires. Avec ATD on va aussi rencontrer des personnes dans les administrations pour qu’elles comprennent et tiennent compte de la situation de personnes en précarité ou en pauvreté.
Ce n’est pas parce qu’on n’a pas été très loin à l’école qu’on est pas capable d’avoir des idées et ça ATD nous aide et nous soutient à exprimer ce qu’on pense, on reprend confiance en soi et on a l’impression de faire avancer les choses et d’être entendu.e.
Avec ATD on arrive à faire bouger la société au niveau travail, vacances, sortie, santé...
Pour moi ATD c’est aider les personnes à faire leurs papiers, c’est aussi pouvoir être accompagné par le mouvement pour voir les députés pour faire connaître nos vies. A ATD on fait des UP (universités populaires) pour parler sur des thèmes comme la santé et l’école. On va aussi dans les collèges et dans les écoles pour présenter ATD.
ATD pour moi, c’est une histoire de rencontres.
Rencontre avec l’idée simple et profonde que ma dignité (et celle de la société) dépend du respect de la dignité des plus pauvres.
Rencontre avec une aspiration personnelle : susciter, accueillir et porter leur parole.
Rencontre avec Pierre, Mariette, Michel qui m’ont soutenu dans l’accomplissement du projet « L’écrit des sans voix » à Brest, il y a douze ans.
Rencontre surtout avec tant de personnes vivant des situations si éloignées de la mienne, et qui me sont si proches.
Rencontre avec un Mouvement qui engage une transformation de la société en appelant à une révolution, ou mieux une conversion : avancer ensemble à partir de l’écoute des plus pauvres.
Rencontres mais aussi défi : cette cause immense doit trouver sa place dans ma vie familiale et dans mes désirs de créations.
ATD me libère, m’accomplit, mais parfois m’encombre !...
ATD pour moi c’est la découverte d’une autre monde, c’est l’un des meilleurs mouvement pour se rencontrer, se connaître. J’y suis entré par l’atelier lirecrire numérique. C’est un cadre de réflexion où chacun est libre de s’exprimer, de dire comment il pense, il conçoit les choses, avant que ce soit publié sur le site dédié d’Internet.
ATD pour moi, c’est ... l’association qui m’a permis de découvrir un nouvel univers. Ayant toujours été sensible à la question de la lutte contre la pauvreté, je n’avais jamais vraiment été en contact direct avec ce milieu et ceux qui y mènent des combats. C’est grâce à ATD que j’ai pu voir de près ce que vivaient vraiment les personnes et cela m’a amené à m’interroger sur la direction que je veux donner à mon projet professionnel, donc merci ATD.
ATD pour moi, c’est un lieu où nous nous retrouvons, les militants et les alliés ensemble pour se construire une nouvelle vie. C’est aussi des cafés-rencontres pour sympathiser avec des nouvelles personnes.
A ATD on fait aussi du numérique, on apprend à travailler sur un ordinateur. C’est un lieu qui est convivial, ça fait plaisir. Quand on est bien quelque part, on y reste !
ATD pour moi est un mouvement qui interroge.
Il permet de réfléchir autrement, de ne pas laisser passer les idées toutes faites sur des faits de société, d’élargir et d’échanger nos points de vue.
De se demander pourquoi et comment on est arrivé à ce qu’une partie de la population soit mise de côté.
J’aime la façon de traiter les sujets, de faire progresser.
D’accompagner les personnes et d’essayer de comprendre.
De partir de la parole et du vécu des personnes les plus pauvres.
De les écouter, d’apprendre d’eux, les laisser s’exprimer, ils ont à nous apprendre et eux ont à apprendre de nous.
Trouver des solutions pour changer et avancer ensemble.
Ebranler les mentalités et permettre ainsi la réflexion.
ATD pour moi c’est une association qui aide les personnes en précarité et en difficulté. Cette asso aide les personnes en difficulté pour leur droits et fait des actions sur le terrain. A Brest, ATD a un groupe lirecrire numérique le vendredi et PAPI le jeudi. Cela aide les personnes qui ont besoin, ça aide et on apprend à faire seul nos démarches ; nous avons aussi un atelier peinture une fois par mois ; il y a des réunions famille une fois par mois, il y a aussi des cours de qi gong le lundi. Pour moi ATD m’a beaucoup apporté pour l’aide aux vacances, l’aide aux devoirs, être sur les actions. Ce que j’aime à ATD c’est d’être sur le terrain et aider ceux qui le désirent et qui ont confiance en moi, être aux réunions à l’extérieur pour apprendre et être écouté. L’atelier écriture m’a fait évoluer en français et en numérique et m’a donné plus confiance en moi pour aller en formation. La peinture ça me fait être zen et avoir confiance en moi et évoluer en peinture. Les séances de qi gong sont dans la joie et ça nous donne le bonheur d’être nous et d’apprendre des techniques. Merci à toutes les bénévoles et alliés qui m’ont amenée et accueillie, m’ont donné confiance en moi, m’ont permis d’être moi et m’ont aidée à sortir de chez moi.
ATD Quart Monde pour moi c’est un mouvement, un espace qui essaie de faire vivre ensemble des personnes de tous horizons, de tous milieux sociaux. Dans notre société actuelle on en est bien loin ! Aussi à ATD on parle de combats pour faire reconnaître les droits, pour refuser la pauvreté, pour une société juste, égalitaire, solidaire...
ATD, pour moi, c’est bien différent d’un autre mouvement.
Ma rencontre avec ATD date des années 90 et j’ai peu à peu découvert qu’il ne s’agissait pas seulement d’assister à des réunions et de participer à des actions humanitaires : il s’agissait surtout d’entrer dans de nouvelles façons de penser, de rencontrer l’autre . . . et de vivre ! "Agir Tous pour la Dignité" : la signification des initiales ATD nous donne des pistes, des buts à atteindre, pas seulement à l’intérieur du mouvement, mais dans la vie quotidienne.
Oui, je crois qu’à ATD, à travers les rencontres avec les militants et les familles, grâce à nos échanges et nos partages, j’ai découvert peu à peu l’importance de l’écoute, sans préjugés, une écoute qui creuse en moi le respect de la dignité de toute personne, quelle qu’elle soit. J’ai appris à admirer, à recevoir de belles leçons de courage, de volonté de "s’en sortir". . J’ai découvert, peu à peu, la différence entre "assister" et "aider" : ne "rien faire à la place de l’autre", mais toujours "avec". J’ai compris aussi, je crois, qu’il ne s’agit pas seulement de "panser les plaies" de la misère, mais qu’il faut vouloir "l’éradiquer" , trouver le moyen d’aller jusqu’aux racines : c’est ce que fait ATD en encourageant les participants à dépasser leurs peurs et à oser parler eux-mêmes, avec leurs propres mots, de ce qu’ils vivent et ressentent : ils découvrent alors que leurs paroles peuvent avoir du poids et être entendues, au cours d’ "Universités populaires" par exemple, ou d’échanges avec des professionnels : des paroles bien préparées peuvent être dites sans agressivité. Je me souviens toujours qu’un proviseur de lycée venu de l’Académie de Rennes me disait, en sortant d’une de ces rencontres : "J’ai entendu ce soir des choses que personne ne m’avait jamais dites". ATD réussit ce tour de force d’instaurer de vrais dialogues entre des jeunes et adultes en grosses difficultés et des professionnels, dans une vérité, une écoute et un respect réciproques.
Maintenant, je suis très âgée, je ne participe plus aux rencontres des alliés (mais j’aime bien en recevoir des échos ! ) Cependant je garde des liens : l’atelier "Lirecrire" par exemple, et surtout l’amitié toujours existante qui permet de ne pas perdre contact. J’espère surtout continuer à vivre "l’esprit d’ATD" là où je suis . . . tant que ce sera possible.