Résister

Résister, c’est ce que l’on fait beaucoup et de mieux à ATD QM, on se met ensemble pour lutter contre toutes formes d’injustice et de cette manière on arrive à changer les choses, changer les regards sur la société et les autres.
Résister aux paroles blessantes, aux échecs accumulés qui pourraient nous faire perdre confiance en soi et continuer à y croire et réussir.
Mais pour cela il faut rencontrer des personnes qui croient en toi, résister seule c’est dur et on pourrait facilement sombrer.

Je dois résister à la douleur de chaque jour.
Je dois résister à la tentation car j’ai peu de moyens.
malgré mes problèmes de santé qui durent depuis des années, je résiste debout avec mon courage et ma force indestructible.

La résistance peut être difficile, mais c’est une qualité essentielle pour tout individu qui souhaite faire avancer les choses et défendre ses convictions. C’est une question de courage et de détermination, et c’est à nous de montrer ce que nous valons en résistant aux forces qui cherchent à nous contraindre.
La résistance peut prendre plusieurs formes, allant de la simple défense de ses convictions à des actions plus radicales visant à faire changer les choses. Quelle que soit la forme qu’elle prend, la résistance requiert une force de caractère et une détermination sans faille pour faire face aux défis et aux obstacles qui se dressent sur notre chemin.

Pour moi,
résister c’est exister.
Pour exister et donc résister, il faut pouvoir s’exprimer, prendre sa place en tant que fille, en tant que femme, en tant que citoyenne.
c’est pouvoir dire non, dire oui, c’est changer d’avis aussi.
Résister est nécessaire.
Résister ce n’est pas que survivre, c’est vivre libre.

Résister à la pression de ce monde.
Résister par exemple aux rapports de force entre les professionnels et les habitants. Il faudrait que les habitants puissent se faire entendre. Se faire entendre, c’est résister aux préjugés. C’est aussi une façon de résister à la réalité du monde.
Je pense à toutes ces personnes qui sont montrées du doigt parce qu’ ils sont dans la précarité.
Toutes ces personnes résistent au quotidien, à la pression sociale.
Je résiste en permanence pour éviter de sombrer.
Ce n’est pas évident de réussir à résister seule quand on prend échec sur échec.
A ATD on apprend à résister à aller de l ’avant. On m’a montré comment résister.
C’est une lutte de chaque jour quand on est précaire.
Résister c’est aussi lutter pour ses droits et qu’ils soient respectés.

Résister, c’est défendre ses idées, ses droits, ne pas accepter et ne pas se résigner si on est pas d’accord.
Ne pas suivre les yeux fermés.
Essayer de discuter, d’échanger sans entrer en conflit. Il ne s’agit pas d’imposer, mais de défendre ses idées en argumentant. Il est difficile de se faire entendre si l’interlocuteur n’est pas réceptif et si il refuse le dialogue. Il faut croire en ses idées si on les trouve justes.

Résister : ce mot me fait penser au journal "Résistance" publié par ATD Quart Monde lors du 17 octobre, journée mondiale du refus de la misère, et dans lequel sont écrits des témoignages de vie de personnes ayant vécu ou vivant dans la grande pauvreté.
Aujourd’hui je vois aux ateliers PAPI et Lirecrire, beaucoup d’entre nous luttant et se battant pour leur avenir. Cela veut dire s’informer, se former, chercher des stages dans le but de trouver un travail professionnel. Beaucoup d’efforts sont faits pour réaliser ce projet. Les outils informatiques sont en première ligne et les encouragements des responsables entretiennent cette volonté. C’est un exemple de ténacité qui nous encourage les uns les autres à continuer à aller de l’avant et à résister contre toute fatalité.

Résister peut se décliner de nombreuses manières : défendre, se défendre, ne pas céder, s’opposer, faire face, tenir le coup, se rebeller, ne pas s’effondrer, refuser, ne pas se taire, se lever ...
Résister c’est agir pour être en cohérence, en accord avec ses idées, ses valeurs.
Résister c’est refuser de se taire face à des situations que l’on ressent injustes, intolérables.
Résister c’est aussi agir pour faire bouger, pour changer ce qui nous insupporte.
Quand j’étais enfant je me suis souvent tue, j’ai serré les dents inventé des histoires pour supporter certaines situations. Et puis un jour, j’avais 12 ans, je porte un manteau neuf à l’école. Des collègues de ma classe viennent vers moi et me demandent : Tes parents ont gagné à la loterie nationale ? Sur le coup j’ai serré les dents, je n’ai rien répondu, rien dit mais cela a été la dernière fois et je suis devenue rebelle pour toujours, je ne me tais jamais, je ne lâche rien.

Pendant 7 ans j’ai résisté avec ma maladie et mon mal et maintenant je résiste pour aller de l’avant et ne plus y penser.
Je veux faire des choses et me remettre dans une formation pour trouver un emploi, je reconduis ma voiture pour être autonome dans mes déplacements.
Je résiste à ne pas faire marcher mon mentale et mes émotions mais faire marcher mon coeur.
Pour résister je fais du qigong du yoga du rire et de la sophrologie.
Aujourd’hui j’ai voulu résister et aller de l’avant en manifestant pour la retraite même si j’ai eu du mal à monter certaines côtes.
Je suis une battante et je veux réussir.
Je veux résister en luttant contre les inégalités.

RESISTER ? On peut en faire l’expérience, je pense, tout au long de sa vie. Qui n’a pas, comme moi, le souvenir d’avoir « résisté » le plus longtemps possible à la volonté d’un adulte qui voulait me faire manger un plat détesté ou porter une robe que je trouvais ridicule ? ou qui me refusait l’achat d’un jouet ou d’un bibelot si tentant à la pub d’un catalogue ou à la télé ?
Mais à l’âge adulte, RESISTER est le plus souvent un acte profondément sérieux qui engage la responsabilité d’une personne ou d’un groupe, un acte courageux, où, après réflexion, l’on prend le risque, par exemple, de refuser des décisions prises par le pouvoir en place et jugées injustes et inacceptables . . . J’en prends pour exemple les « manifs » de ces jours-ci . . . Je pense aussi aux « résistances », dans tant de pays , à des décisions politiques ou religieuses qui peuvent être considérées comme des « abus de pouvoir » par certains, mais désirées par d’autres . . Alors peuvent s’enclencher des sécessions, des guerres, de grandes souffrances . . . ou, au contraire, un meilleur « vivre ensemble ».
Je viens d’employer le mot « résistance ». Comment ne pas évoquer, dans mon vécu d’enfant et d’ado, les risques pris par tant de jeunes à peine plus âgés que moi, qui trouvaient des moyens de « faire de la résistance » pour que cesse « l’occupation » de notre pays et que nous puissions enfin vivre librement ?