Être libre c’est ...

Peut-être qu’on peut me donner toutes les libertés du monde sans que cela me fasse me sentir libre pour autant.
Politiquement, j’ai plus de libertés que beaucoup d’autres,
mais elles sont menacées
et je me sens menacée.
Quand je marche dans les rues de Recouvrance, là où je suis tant passée déjà en vivant ici,
et que je pense à cette jeune femme enlevée sur ce même trottoir, ces mêmes pavés,
comment je peux me sentir libre ?
Pourtant, je sais aussi que quelque part à Recouvrance, il y a une rue qui monte et donne directement sur la mer - une fenêtre sur le bleu du ciel, les mouettes, et le bruit des vagues.
Je sais que je peux marcher jusqu’au port et la digue, m’appuyer à la barrière tout au bout et sentir le vent salé ; je sais que je peux continuer à chercher et trouver, un pas après l’autre, des espaces de liberté en moi :
Apprendre à me connaître,
savoir m’occuper de moi,
donner de l’amour, en recevoir ;
avoir des idées, plein d’idées, et en réaliser certaines ;
m’aligner avec ce dont j’ai besoin, ce qui compte pour moi, un geste à la fois ;
m’allier avec moi-même, m’allier avec d’autres surtout,
pour qu’un jour
plus aucune femme, plus aucun être,
n’ait peur de marcher sur les trottoirs de Recouvrance ou d’ailleurs.

Être libre de faire ce qu’on a envie de faire dans notre vie et notre famille.
Être libre dans ce monde sans contrôle et sans opinion négative en tenant compte des bons conseils.
Être libre de faire ce qu’on veut dans la famille. Quand on est libre on fait confiance à l’autre et à son enfant sans contrôler pour garder confiance et qu’il ait confiance.
Être libre de voter ce qu’on veut.
Être libre de travailler et faire comme on souhaite pour organiser son travail.
Être libre d’aménager son cocon comme on le souhaite.
Être libre de gérer son argent comme on veut.
Être libre de se soigner ou pas.
Être libre de scolariser son enfant sans discrimination et sans jugement.
Être libre de choisir quelle image on veut donner.
Être libre de vouloir apprendre ou pas.
Être libre de travailler ou pas.
Être libre avec son corps.
Être libre de se déplacer sans peur dans sa ville, dans le monde
Être libre de ses actes et ses paroles.

Être libre comme l’air. est-ce possible ?
La liberté commence là où s’arrête celle des autres. Il faut apprendre à respecter l’autre, ne pas gêner les autres, ne pas porter préjudice à autrui. Pouvoir faire ce qu’on veut, être libre de penser, de s’exprimer, de se déplacer. Mais on vit en communauté, on doit faire attention à son prochain.
Peut-on être libre ?
Oui dans la mesure où l’on ne nuit pas à autrui. On est libre quand on vit dans une démocratie, libre de s’exprimer, libre de se déplacer, libre de ses pensées. On doit toujours être responsable de ses actes.
Que se passerait-il si chacun était libre de faire ce qu’il veut ce serait l’anarchie.
Est-ce que tout le monde serait raisonnable ?
Le contraire de la liberté, c’est l’enfermement, la privation.
On peut être privé de liberté si l’on vit dans un pays dictatorial.
On peut être privé de liberté, si on a fait un acte répréhensible.
Il est nécessaire d’avoir des lois pour canaliser et interdire certaines choses.
On ne peut pas faire n’importe quoi !

Être libre, c’est pouvoir faire ce que l’on veut quand on veut.
Pour moi, c ’est de parler ou m’exprimer quand j’en ai envie.
Pouvoir aller où je veux quand je veux c’est ça ma liberté.

Être libre c’est choisir. Avoir le choix, c’est décider pour soi. Pour moi c’est être d’abord moi même et pas ce que les autres voudraient que je sois.
Être libre c’est ne pas se contraindre en permanence. Même si être libre, c’est aussi choisir en fonction des autres, des siens. C’est difficile. Être libre, c’est un équilibre à trouver sans cesse et s’interroger sur sa propre liberté, surtout en tant que femme, en tant que mère.
Être libre, c’est parfois renoncer mais ce n’est pas se sacrifier ni se nier.
La liberté est inscrite dans la déclaration des droits de l’homme.

C’est un vaste sujet, tout dépend dans quel contexte on se situe.
Comment se sentir libre dans un pays en guerre ?
Comment se sentir libre dans un pays dirigé par une personne qui n’écoute pas son peuple et qui prend ses décisions seule ?
Comment se sentir libre quand on se sent surveillé.e suivi.e ?
Comment se sentir libre quand on croule sous un tas de démarches à faire ?
Comment se sentir libre quand on doit gérer seule sa famille ?
Moi il y a un seul endroit où je me suis sentie vraiment libre, c’est au sommet d’une montagne.
Le téléphone ne passe plus, on est coupé du reste du monde et là on est bien au sommet à contempler la beauté de la nature, le temps s’arrête. C’est un moment suspendu.
Pour moi à ce moment-là, c’est vraiment cela la liberté des moments suspendus hors du temps.
Je vous conseille de vous renseigner sur l’association "82-4000 solidaire", c’est une association qui est en concordance avec ATD et qui permet à des personnes qui ont peu de moyens et/ou en difficulté de faire un stage d’une semaine pour découvrir la haute montagne et cela permet à ces personnes de pouvoir bénéficier d’un peu de liberté.

On pourrait croire qu’être libre c’est faire ce que l’on veut, quand on veut, ce qui laisse entendre sans souci des autres.
Mais être libre c’est bien autre chose.
D’ailleurs le mot "Liberté" est le premier mot de la devise républicaine, suivi de "Egalité" et "Fraternité".
Nous sommes libres et égaux en droit selon la déclaration universelle des droits de l’homme.
La liberté, pour moi, c’est être responsable de soi, des autres, c’est être libre de s’engager pour une cause juste et respecter ses engagements, c’est pouvoir dire NON quand la dignité humaine est bafouée.
Être libre, c’est pouvoir choisir en toute connaissance de cause.
C’est ne pas être esclave de ses passions, de ressentiments déséquilibrants intérieurement.
La liberté c’est préserver les relations humaines souvent fragiles même quand l’amitié est forte.
Et la liberté c’est aussi essentiellement la liberté de penser quelque soit la situation , même dans une situation extrême comme l’a vécue Geneviève de Gaulle lorsqu’elle était en camp de concentration.
Le sentiment de liberté donne une force de vie incroyable que l’avancée en âge permet, peut-être, d’apprécier pleinement.

Être libre c’est s’ occuper de soi, retrouver sa liberté et pouvoir se faire une beauté au niveau de sa silhouette , pouvoir mettre des vêtements de couleur.
Être libre c’est aussi vivre sans problème, être libre dans sa vie, dans sa tête, être philosophe avec soi même, faire ce qu’on désire faire.

La première idée qui me vient c’est que pour être libre il faut réussir à penser par soi-même pour pouvoir faire des choix pour sa vie. Penser par soi-même, accéder à une pensée libre, cela s’apprend et c’est une des missions de l’éducation, de l’École.
Mais est-ce suffisant pour être libre, pour se sentir libre ? Non car on voit bien que dans notre société, les pensées des sachants (celles et ceux qui pensent savoir) sont davantage écoutées et prises en compte.

Un ado dirait sans doute : « Pour moi, ce sera quand je ne serai plus obligé d’obéir tout le temps aux adultes qui m’empêchent de faire plein de choses que j’aimerais ! »
Mais pour nous, adultes, être libre, c’est quoi ? Nous aussi, nous rencontrons au quotidien beaucoup de règles, de codes (code de la route !) qui limitent nos choix ! Mais nous trouvons en général cela normal, nous en connaissons la raison : ils sont là pour permettre une vie en commun possible pour tous, et nous les acceptons comme tels. L’important pour nous n’est-il pas d’avoir pu faire « librement » nos choix personnels d’orientation de nos vies en vertu de nos goûts, de nos possibilités et surtout des valeurs essentielles à nos yeux, religieuses ou non, pour que notre vie ait un sens ?
Mais dans le cours de la vie, il arrive que se produisent des événements graves qui entravent notre liberté, rendent impossibles des choix auxquels nous tenions . . . une maladie, un accident qui laisse notre corps abîmé, la perte d’un emploi, un déménagement, un souci familial, relationnel . . Alors, où est-elle, notre liberté ? sommes - nous vraiment des femmes et des hommes libres ?
Nous pouvons rester écrasés par ces événements . . . ou nous résigner . . . Mais nous pouvons aussi, le plus sincèrement possible, nous demander : « Qu’est-ce que j’en fais ? comment puis-je regarder cette nouvelle situation, m’en servir même, pour continuer ma route différemment peut-être, peut-être « à tâtons », sans trop me soucier du « qu’en dira-t-on, qu’est-ce qu’on va penser de moi ? » mais fidèle aux valeurs qui lui donnent sens ?