Se raccrocher à la joie au quotidien

Je réfléchis à la notion de joie dans mon quotidien et le silence de mes pensées est criant de révélations. Les actualités relayées sont si assommantes de jour en jour, que nous nous efforçons de profiter de la vie avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, prête à nous fendre en deux à tout moment. Les journées filent ainsi, parfois j’oublie l’essentiel.

Aujourd’hui, je gratte le vernis de ma journée et je découvre tous ces fragments de joie qui m’ont rendue joyeuse, heureuse, galvanisée : mon traditionnel café du matin, les rires communicatifs avec mon amie enceinte que j’ai aidée à déménager, les shoots de joie et d’amour de son mini teckel toute excitée de me voir, une amie qui partage avec moi ses photos de vacances - nous avons ri, mes amis qui prennent de mes nouvelles, un appel de mon chéri et les plats que je cuisine avec beaucoup de plaisir qui nourrissent ma vie gourmande.

Rappelons-nous que ce sont ces éléments de joie, aussi simples et anodins soient-ils, qui communiquent des valeurs, qui nous rendent sensibles, qui éveillent en nous des émotions et des sentiments que les gens apprécient et visent.

Rappelons-nous de re-jouer le film de notre journée pour nous rendre compte de nos multiples fragments de joie. Il suffit même d’un sourire ou d’un "merci" qui sont communicatifs : je te souris, tu me souris. Tu me dis "merci", je te réponds en souriant "avec plaisir" et je sens mon coeur se remplir, je me sens, à cet instant précis, puissante.

Désormais, je ne vois plus cette épée menaçante. Je nous souhaite de retrouver cette joie de vivre, de la partager pour qu’elle se répande comme une traînée de poudre. C’est ainsi, je pense, que le monde changera.

Ce qui met un peu de légèreté, de positivité et donc m’apporte une forme de "joie", c’est chercher, repérer, ou juste voir des petits grains de sable qui vont bloquer la machine qui parfois, souvent semble nous broyer. Et des grains de sable, il y en a partout ...
En voici un :
Dans le tram, chaque personne est souvent dans son monde, sa bulle, et là le tram est bondé. Une personne avec des béquilles monte, un jeune garçon se penche vers sa mère qui est assise. Il lui dit quelque chose que je ne comprends pas car il ne s’exprime pas en français.
La femme se lève, le jeune garçon montre à la personne avec des béquilles la place libérée.
Et voilà un petit fait, un grain de sable qui a éclairé ma journée.
Même les petites lumières brillent !

On a pris des nouvelles par le téléphone d’un ami dont la femme était à l’hôpital et qui est sortie la semaine dernière, on était joyeux.
Cette année on reçoit notre fille et son compagnon et notre petite fille et notre petit fils chez nous pour Noël, ce sera joyeux de les voir cette année car les autres années se passent dans la famille de son compagnon.
Je suis joyeux de recevoir des nouvelles de ATD de Saint Étienne 1 fois par mois et de Lyon.
Je suis joyeux d’aller à la chorale tous les lundis soirs (sauf pendant les vacances).

Quand je peux recevoir des amis, aller au cinéma, faire des sorties à Guiclan ou à Landévennec avec Amitié-Espérance, ou aller à Camaret ou à l’abbaye de Daoulas voir l’exposition sur l’art japonais avec ATD-Quart-Monde,...ça me rend joyeux mais la joie n’est pas toujours possible à cause des jaloux et parce qu’il faut être solidaire avec toute la misère du monde. Ça parait égoïste mais il faut tout de même penser un peu à soi.
Je revendique le droit d’être joyeux. Je veux que ma joie soit communicative. Je veux la partager le plus souvent possible. Ras-le-bol des mauvaises nouvelles ! Ras-le-bol des jaloux et des rabats-joie ! Vive la joie ! car la joie est un médicament, un antidote face à la morosité. Être joyeux, c’est bon pour le moral ! titre d’une chanson interprétée par la Compagnie Créole. Une chanson gaie, joyeuse d’un groupe des années 80 que j’écoutais énormément et qui me rendait fort joyeux !

Heureux ?
Tous les jours , voir le petit truc , la petite chose, le petit détail qui met en joie.
Les pirouettes de mes chats quand elles ne provoquent pas de catastrophes.
La sortie d’une vidéo d’un youtubeur que l’on aime bien et qui vous fait oublier vos soucis.
Des mouettes qui gueulent pour obtenir les croquettes que mes greffiers dédaignent si elles ont passé plus d’une journée dans l’assiette.
Recevoir un SMS de mon fils qui donc pense à moi, comme je pense à lui.
Se parler à soi-même, quitte à passer pour un fou et se dire j’ai réussi !
Le plaisir d’une soupe à l’oignon comme au resto : " avec des croûtons à l’ail , s’il vous plaît ".
Rendre service et s’entendre dire merci, répondre : Pas de quoi !
Ne plus voir le monde, même une seconde tel qu’il est, mais comme l’on voudrait qu’il soit.

Comme ce serait magnifique si les souvenirs des petites joies permettaient toujours de surmonter les petits chagrins qui plombent le cœur. Peut-être une grande joie, ou plus simplement un grand bonheur ?
Mais ce qui m’aide malgré tout beaucoup c’est le sourire. Par exemple quand un petit enfant me sourit jusqu’à me faire des joies, c’est une merveille, et de même, depuis peu, quand de jeunes personnes inconnues croisées dans la rue me sourient comme si nous nous connaissions depuis longtemps, et cela me fait du bien quand j’y pense encore aujourd’hui.
Il me semble avoir aussi retrouvé un certain bonheur lorsqu’une amie, lors d’une promenade encore récente sur la côte bretonne à Porspoder, m’a fait découvrir ce qui m’est apparu comme une merveilleuse découverte qui m’a procuré un bonheur oublié : je ne voulais plus quitter ce lieu magique.
C’est le souvenir de ce rivage côtier qui réussit le plus souvent à me raccrocher au quotidien un peu difficile car il ne tient qu’à moi de le retrouver mais je me demande si je saurai trouver le chemin qui y mène...
Plus qu’un sourire qui s’efface et que je ne reverrai sans doute jamais mais que j’espère toujours.
Et depuis peu, j’ai retrouvé le plaisir de la marche-promenade qui me procure un bienfait incroyable quand je regarde autour de moi, les jardins, les maisons, ce petit parc aux couleurs d’automne. Voilà ce qui pourrait me consoler de tout aujourd’hui car accessible, pour ainsi dire, à tout moment, libre.
Ah, j’allais oublié un petit bonheur, c’est celui de manger : un petit chagrin est le plus souvent oublié avec un petit gâteau, de pâtisserie quelquefois ou un simple biscuit...

Je pense que pour se sentir bien, il faut déjà commencer par soi même pour nos proches.
Il est bon d’être curieux, d’apprendre, comprendre et de vivre ses passions pour les partager,
la nature, la lecture, la musique etc.
Savoir c’est pouvoir mais cela demande de la discipline et du travail.
(Je n’aime pas ces mots, je préfère en dilettante)
Notre planète est merveilleuse et il nous reste tellement à découvrir...
L’amour et l’humour sont des moteurs.

Ressentir de la joie... l’expression me laisse perplexe, et je me rends compte que ce mot me parle peu. Le bonheur m’intéresse davantage parce qu’il est affaire de volonté et de construction.

Mais lâchons prise et parlons émotions et moments joyeux, toujours de partages...

Joie des fêtes de famille, des repas entre ami·es, quand les rires et les chansons fusent ; joie d’écouter mes enfants me raconter leurs projets et leurs espoirs ; joie de regarder les petits jouer et s’envoler dans des univers merveilleux ; joie des discussions ininterrompues où le plus important est l’échange.

S’abandonner à l’émotion du sourire...

Je suis ailleurs.
L’alarme de mon téléphone me téléporte dans mon lit.
Mon corps émerge doucement, mais mon esprit fait la grasse matinée.
Je n’agis que par automatismes :
J’allume mes lunettes et j’enfile la lampe de chevet.
Ensuite, tel un saumon en montaison, je gravis les escaliers.
La cuisine m’attend, et en son centre, dans un halo quasi-divin : l’appareil salvateur.
Je sors une tasse et deux pochettes de papier pré-remplies.
Je languis d’impatience alors que coulent les premières gouttes.
Je porte la tasse à mes lèvres et enfin je revis :
La première gorgée de café est le meilleur moment de la journée.

Qu’est-ce qui peut me rendre joyeuse ?

D’abord, dès le matin, un ciel bleu et ensoleillé ! La journée est bien partie !

Ensuite, dans le déroulement des heures, une visite inattendue, un courrier d’amis ou de la famille me rendra sûrement joyeuse.

Dans notre immeuble (réservé aux personnes de plus de 65 ans . . . ) il est rare de rencontrer des enfants . . . Alors, je peux me rendre au très beau jardin public voisin, et là, il est probable que je verrai des petits garçons et des petites filles jouer à cache-cache, au ballon, ou s’absorber dans la contemplation des petites marguerites qui poussent dans l’herbe . . . On pourra peut-être amorcer un petit bout de conversation . . . une vraie joie pour moi !

Avoir du temps pour la lecture de livres divers : biographies, romans, récits ou même parfois contes me rend aussi très heureuse.

Et, tout simplement. . . un sourire de cette personne que je ne connais pas et que je croise dans l’escalier, un service rendu que je n’avais pas demandé . . . que du bonheur !

Et les nouvelles, les informations du monde entier qui me rejoignent par le journal ou la télé ?. . . Parfois, oui, parfois. . il y en a qui peuvent aussi être porteuses de joie : de beaux voyages, des découvertes scientifiques . . . reconnaissons-le et partageons-la !

J’aime m’émouvoir de petites choses, la chaleur d’un rayon de soleil sur ma peau, d’un coucher de soleil, mais l’environnement et les actualités nous rattrapent. A-t-on encore le droit d’être heureux et de se réjouir de petites joies du quotidien ? A quoi se raccrocher tous les jours ? S’émerveiller de petites choses de la vie, ce qui met en joie, le plaisir de regarder la nature, un lever de soleil.
Regarder autour de soi, s’émouvoir d’un sourire, d’une parole réconfortante, d’entendre les rires des enfants, un regard bienveillant, se promener dans la campagne, s’émouvoir de la beauté des paysages, des senteurs, de l’atmosphère, se laisser bercer, ne plus penser à rien. Se laisser vivre et apprécier le moment présent. Essayer de laisser les choses désagréables le temps d’un instant.
On a de la chance de vivre dans un pays en paix et en bonne santé, on n’a pas le droit de se plaindre.
Mais pour supporter ce qui nous entoure on a besoin d’un sas de réconfort et de bien être.
On peut espérer que des personnes sensées vont se réveiller et se dire que ce qui est important c’est la nature qui nous entoure, que la vie est précieuse et qu’il faut la préserver et arrêter de se faire la guerre et de ne voir que nos intérêts.
Au moment de la COP 29 sur les changements climatiques, les pays se réunissent et chacun défend ses intérêts. Il n’y a pas beaucoup d’espoir. Il y a beaucoup d’idées mais elles n’aboutissent pas.

Messages

  • Vos écrits lus au petit déjeuner ont percé la couche de nuage pluvieux du matin pour m’apporter vos joies et votre soleil. Bon atelier d’écriture !

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