Nos pas de côté

Que signifie faire un pas de côté ?
Oser sortir des sentiers battus,
Oser faire un pas de côté,
Casser avec la routine, ne pas se laisser envahir par le quotidien.
Oser se lancer vers une autre voie, vers l’inconnu.
Quand on a le nez dans le guidon, qu’on continue à s’enfoncer, il faut, il faudrait avoir le courage de faire ce pas de côté, de traverser les barrages, de s’engager. Pas facile quand toutes les portes se ferment. Faire un pas de côté pour plus de liberté.
Faire un pas de côté pour éviter un obstacle, pour voir ce qu’il y a de l’autre côté. Franchir le pas.
Il faudrait se poser, se poser les bonnes questions et peut-être prendre un chemin de traverse pour enfin atteindre son but.

Moi, je n’aurais pas dû suivre la ligne droite, c’est-à-dire faire une seconde technique des systèmes automatisés pour se diriger vers un bac E. J’aimais la difficulté à condition d’y arriver. Mais avec cette seconde technique des systèmes automatisés, je me suis écroulé. Ça m’a fait plus de mal que de bien. J’aurais dû, après ma troisième, prendre un chemin plus facile, faire un pas de côté. Et, je n’aurais peut-être pas perdu confiance en moi car là, je suis resté sur un échec. Un échec, qui m’a amené à d’autres échecs au lycée et dans ma vie car j’ai perdu la santé. Il aurait fallu que je fasse un pas de côté plus tôt. Je ne peux pas regretter, ce qui est fait est fait. Et puis, je suis arrivé à ce qu’il y ait du bon dans ma vie tout de même.

Tout d’abord, cette expression m’évoque le détour que l’atelier Lirécrire met en pratique pour développer des connaissances à l’utilisation des ordinateurs. En tout premier lieu, nous initions une réflexion sur un thème, écrivons nos inspirations, etc. et pour laisser une trace des productions, un site internet expose le travail réalisé avec l’utilisation des ordinateurs.
En ce qui me concerne, récemment, j’ai développé des pas de côté pour rechercher un emploi. Au lieu de me concentrer sur ma spécialité, j’ai élargi mes recherches. Pour ce faire, j’ai essayé de trouver des compétences de mon parcours et de mes connaissances que je pouvais mettre en avant pour différents emplois. Aussi pour m’aider à faire un pas de côté dans ma réflexion et mes actions, j’ai participé à des ateliers sur les techniques de recherches d’emplois. Des conseillères en insertion professionnelle, les personnes qui accompagnent les personnes en recherche d’emplois, m’ont permis de définir des actions précises à réaliser et de préciser mon projet professionnel. Les échanges avec les conseillères en insertion professionnelle et les autres participants m’ont permis de dessiner une nouvelle ligne droite pour focaliser mon énergie, mon temps et ma recherche d’emploi de manière plus efficace.
J’ai comme l’impression qu’à chaque instant, un pas de côté peut être fait. Un problème n’entraîne-t-il pas, un pas de côté ? Le pas de côté peut être un changement de point de vue, de regard, de compréhension d’une situation ou de sa manière de la comprendre. Un dialogue serein et respectueux, entre deux ou plusieurs personnes, ne favorise-t-il pas des pas de côté pour résoudre une difficulté ? Il me semble que nous pouvons retirer beaucoup de bénéfices des pas de côté.

Les pas de côté nous en faisons même sans nous en apercevoir. Je me souviens enfant j’avais du mal à l’école, je ne comprenais pas de la même manière que les autres, je faisais mes exercices d’une autre façon mais au final j’arrivais au même résultat.
Pour moi c’est cela les pas de côté, c’est faire autrement quand on ne peut pas ou ne veut pas suivre la voie classique, arriver au résultat espéré d’une autre manière.
J’ai souvent fait des pas de côté pour arriver à trouver du travail, j’en ai fait au travail et dans le quotidien aussi.
Faire des pas de côté c’est aussi apprendre différemment, comme aux ateliers PAPI.

Faire des pas de côté, prendre des chemins de traverse, zigzaguer, c’est souvent, même si cela peut sembler étrange, la meilleure façon d’avancer. Il faut parfois dévier de sa route pour atteindre sa destination.
Mais faire des pas de côté devrait peut-être être aussi une manière de vivre. Apprendre à regarder de biais, ne pas aller tout droit, se détacher du chemin tout tracé.
Beaucoup de choses nous déterminent, le moment, le lieu, le milieu dans lesquels nous sommes né.es, et bien souvent nous croyons choisir alors que nous n’avons pas vraiment eu le choix. Mais on peut faire un petit pas de côté pour essayer de comprendre ce chemin, puis tenter de s’en détacher, et trouver la curiosité d’en prendre un autre.

Quand un patron dit à un employé de trouver un autre travail, celui-ci va devoir faire un pas de côté.
Faire un pas de côté, parfois, c’est remettre des choses au lendemain, cela veut dire un peu plus tard. Par exemple ma poubelle, je l’ai faite l’après midi au lieu de le faire le matin.
Si on habite à la campagne, si on n’a pas de moyens de transport, comment fait-on pour faire un pas de côté et trouver par exemple un travail ?
Faire un pas de côté, parfois, c’est refuser de faire. On ne veut pas y aller. Par exemple, on est malade et on doit aller voir un docteur et on n’a pas envie d’y aller.
Souvenir d’un pas de côté : je devais passer les vacances à Rennes chez une amie de ATD quart monde, mais elle ne pouvait plus nous recevoir. Nous avons fait un pas de côté.
On veut faire une balade l’après midi, car il faisait du soleil le matin. Mais il pleut. Il va falloir changer de plan et faire un pas de côté.

Ce n’est pas un pas de côté que je viens de faire mais mille !!!
Fragilisée par des chagrins successifs générés par un jeune voisin qui me harcèle par ses cris dès que je fais un pas chez moi, j’ai pris la décision de prendre des vacances en louant pour deux semaines de repos, une place dans une résidence seniors où je conserverai mon autonomie complète c’est-à-dire avec toutes mes activités qui m’appellent à l’extérieur et me font du bien, tout en restant souvent à l’intérieur sans crainte.
Mon budget vacances est largement entamé, en attendant d’autres décisions plus pérennes.
Sans me sentir victime plus que d’autres, sûrement pas, je suis juste une personne qui avance en âge et doit être respectée ne serait-ce déjà que pour ressentir un sentiment de justice un peu égratigné en ce moment.
Finalement, on se sent bien seule quand il faut prendre une décision qui inaugure d’un changement de vie, décision qu’on ne peut prendre que seule bien évidemment. Cependant un petit coup de pouce peut vous aider à avancer dans la vie et à faire un immense pas de côté pour quitter une voie qui devenait sans issue et pour surmonter petit à petit les difficultés...
C’est pourquoi cette impression de faire mille pas de côté, expression exagérée bien sûr, vous libère et vous pouvez être à nouveau être disponible pour vos ami.es.
Mais sommes-nous toujours bien armé.es pour écouter sans avoir une réponse toute faite qui semble tellement plus facile à trouver pour les autres alors que nous sommes tellement différent.es !

Dans un monde rocailleux, épineux pour moi, on peut avancer avec assurance en faisant des pas de côté. "Avancer" ne veut pas forcement dire aller sur une ligne rectiligne. Sur nos routes, il y en aura des difficultés, des soucis mais nous pouvons avancer en faisant des pas de côté. L’objectif, c’est d’atteindre le but.
"Faire des pas de côté" dans ce monde, peut, veut dire également " se remettre en question". Se remettre en question peut signifier tenir compte des remarques faites par les autres ou nous-mêmes. Prenons le cas d’un écrivain, lorsqu’il est à l’ébauche de son œuvre, parfois, il lui arrive de se poser la question : Est-ce que la tournure de cette phrase est bonne ou faut-il la reformuler ? ou même, revoir le titre de l’article ou du roman ? Ensuite, il le soumet à une tierce personne pour une éventuelle correction. On peut dire que cet écrivain avance en faisant "des pas de côté".

Le pas de côté pour moi, c’est apprendre autrement que par des cours, on peut apprendre en s’amusant ou différemment. Je me souviens par exemple que pour apprendre à compter à mes enfants on chantait pour que les nombres soient plus faciles à retenir.
Il y a quelques années, je ne voyais pas comment apprendre autrement, mais à force de chercher maintenant j’apprends autrement, par exemple quand je participe aux ateliers Lirécrire d’ATD Quart Monde de Brest. Cela se fait dans la bonne humeur et surtout sans prise de tête, ce ne sont pas des cours ça rentre tout seul. Venir aux ateliers pour apprendre, même à mon âge, c’est faire un pas de côté.
Je suis persuadée que pour apprendre j’ai besoin de faire des pas de côté, de ne pas rester assise à écouter quelqu’un parler, car rien ne rentre je m’ennuie, alors que quand je suis en action avec les autres et pour les autres ça m’aide beaucoup plus.
Donc vivent les pas de côté !

Faire un pas de côté, c’est avancer en quittant la ligne droite, en prenant un autre chemin, une autre direction sans perdre le cap qu’on vise. On fait des pas de côté par curiosité, par nécessité, par choix ...
J’ai été associée à deux pas de côté qui ont été riches de rencontres improbables avec des impacts positifs, et certains non prévus, sur le vivre et faire ensemble, sur le pouvoir d’agir.
Le premier, c’était dans mon parcours professionnel. Comment remotiver des élèves pour qui l’école n’avait pas de sens, était une souffrance ? Reproposer ce qui était vécu comme un échec aurait conforté leur décrochage, par contre repérer un levier : la perte d’estime de soi, et ensuite proposer un pas de côté : devenir formateur, formatrice en numérique pour des personnes en EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes). Cette proposition étonnait et on entendait : cela ne fonctionnera pas. Pendant près de 15 ans, des élèves décroché.es et aussi des personnes âgées qui ne se pensaient plus capables d’apprendre ont fait vivre ce projet et ont développé des compétences, des envies, des moments de complicité de plaisir. Nous n’avons pas pris la ligne droite, nous avons pris d’autres chemins pas ceux attendus sans perdre notre cap : retrouver l’envie d’apprendre et faire société.
Le deuxième pas de côté c’est celui des ateliers numériques de ATD Quart Monde Brest. La dématérialisation est partout, certains, certaines pensaient que le numérique n’était pour elles pour eux, et s’en remettaient à d’autres pour faire leurs démarches à leur place. Et puis l’atelier Lirécrire leur a fait faire un pas de côté : utiliser l’ordinateur sans s’en rendre compte pour publier leurs écrits afin d’être lu.es. Cette pratique a levé des peurs et amené les participant.es aux ateliers à souhaiter en savoir plus sur le numérique, à oser, à s’autoriser à faire par exemple des démarches administratives en ligne.
Ce n’est pas toujours "confortable" de faire un pas de côté, on a l’impression d’un déséquilibre, car pour faire différemment il faut oser aller un peu vers l’inconnu.

« Faire un pas de côté », pour moi, cela veut dire : m’éloigner de la ligne droite « normale », qu’elle ait été choisie ou imposée, pour prendre une autre direction, elle aussi choisie ou imposée par les circonstances.
Je peux prendre un exemple dans ma propre vie.
Après mon bac, j’ai décidé de rester à Brest et d’entrer à l’école d’infirmières. C’était ma « ligne droite ». Mais . . . je n’ai pas été acceptée car je n’avais pas l’âge requis ! Pour des raisons familiales importantes, il m’était difficile d’attendre, et j’ai fait le « pas de côté » qui s’imposait : j’ai commencé à préparer, (loin de Brest qui n’avait pas de « fac » à l’époque), une licence qui me mènerait à l’enseignement. Je pouvais commencer les études immédiatement, tout en faisant mes premiers pas dans l’enseignement, car, à l’époque, le bac suffisait pour enseigner jusqu’en 3ème, (du moins dans l’enseignement privé).
Et finalement, l’enseignement m’a rendue heureuse !

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