Autoportrait chinois

Si j’étais un animal, je serais, je pense, un oiseau : c’est petit, (vu ma taille...) c’est rapide (on me dit : "Tu cours toujours ! " ) Parfois un oiseau vole avec d’autres, en groupe et parfois il est seul au nid ou sur une branche qu’il aime particulièrement... J’aime aussi les rencontres de groupe, que ce soit pour un travail précis ou pour de la détente... et j’apprécie aussi la solitude qui permet la réflexion, la liberté...
Si j’étais un plat, je serais du "Kig ha farz". C’était un repas fréquent chez moi, quand j’étais enfant, dans le Nord Finistère, là où le blé noir (le sarrasin) poussait encore mieux que le froment. J’étais émerveillée par les champs de blé noir, avec leurs si jolies petites fleurs blanches... Et mes origines bretonnes sont là aussi, solidement enracinées en Bas-Léon, une région peut-être pauvre quant au sol, mais riche du travail et de la ténacité de ses habitants.
Si j’étais une couleur, ce serait le bleu dans sa diversité , du "bleu ciel" au "bleu marine"... et, ma foi, mon humeur... elle peut aussi changer tous les jours, de la "bonne humeur" à la "mauvaise humeur" !
Si j’étais une époque, ce serait les années 39-45, l’époque de la guerre qui m’a marquée pour ma vie entière.

Si j’étais un animal, je serais une tortue marine. Parce que comme on me le dit souvent, je suis lente, mais aussi persévérante et à force on se forge une carapace. Et puis marine car j’aime nager.
Si j’étais une couleur, je serais le bleu. Parce que cela représente l’eau et le ciel, deux mondes qui se touchent parfois et que j’aime admirer.
Si j’étais une plante, je serais un Edelweiss. Parce qu’elle est unique, sauvage, rare, belle et pousse dans la montagne, de la haut je pourrai admirer la nature.
Si j’étais une époque, je serais les années 80. Pour la musique et pour le travail. Je crois en tous cas c’est ce que j’ai entendu par mon père que les conditions de travail en France étaient meilleures, on cherchait plus la qualité que le rendement et il y avait moins de travail précaire, quand on avait un travail on le gardait toute sa carrière.
Si j’étais un paysage, je serais une montagne enneigée. Parce que à son sommet elle touche le ciel et elle est libre et sauvage. Pas facilement accessible, mais heureusement certaines personnes expérimentées donnent de leur temps pour la faire découvrir aux personnes les plus éloignées d’elle.

Si j’étais un animal, je serais sûrement un oiseau pour voler, mais plus précisément une mésange bleue parce qu’elle est légère, fragile, ne craint pas trop la proximité des gens, et elle a la couleur du ciel breton, entre blanc, gris et bleu.
Si j’étais une couleur, je serais glaz, bleu-vert, parce qu’elle n’est pas primaire, que c’est un mélange, entre nature et ciel ou mer.
Si j’étais une plante, je serais un bouleau parce qu’il a un tronc blanc qui vieillit bien, et des feuilles dorées, lumineuses comme autant de sourires offerts aux passants.
Si j’étais une époque, je serais la Renaissance qui plongeait dans les cultures grecques et latines et encourageait tous les arts
Si j’étais un plat je serais un œuf à la coque avec du pain et du beurre, il dit le goût de la sobriété heureuse
Si j’étais un paysage je serais l’aber Wrac’h qui, dans les bras de la terre, marie l’eau douce de la rivière et l’eau salée de la mer.

Si j’étais un animal, je serais un cheval pour faire la course et se promener dans les bois.
Si j’étais une couleur, je serais le blanc pour faire du ski et marcher dans la neige.
Si j’étais une plante, je serais un rosier pour offrir du parfum.
Si j’étais une plante, je serais une violette pour des bonbons et du sirop.
Si j’étais un paysage je serais la mer accueillir les dauphins et se baigner.
Si j’étais un plat, je serais des quenelles parce que c’est un plat lyonnais.
Si j’étais une époque, ce ne serait pas 1968 pendant les mois de grève parce que je ne voyais pas mes parents.

Si j’étais un animal, je serais un oiseau libre comme l’air.
Si j’étais une couleur, je serais le rose pour voir la vie toujours du bon côté.
Si j’étais une plante, je serais la pâquerette, fine et légère, j’irais au gré du vent et je m’éparpillerais pour transmettre et partager.
Si j’étais un plat, je serais le "Kig ar Farz", un plat typiquement breton, C’est un plat généreux et convivial. Ce plat me rappelle plein de bons souvenirs. A chaque fois que j’en fais un, je pense à mon père qui m’a transmis sa recette.
Si j’étais un paysage, je serais la mer, elle permet de rêver de se ressourcer, de ne penser à rien et de prendre un temps pour soi.
Si j’étais une époque pourquoi pas les années 60, Les années de mon enfance, les années de l’insouciance.

SI j’étais un animal, je serais un colibri car j’aime bien faire ma part de travail, même petitement comme le colibri dans le conte pour enfants.
Si j’étais une couleur je serai le bleu car je pense à la mer quand elle est calme et au ciel quand il fait beau même si j’aime aussi les petits nuages blancs ou gris pâle qui le traversent car ils me font rêver.
Si j’étais une plante je serais un pommier dans le jardin de mon père car cela me rappelle mon enfance quand le petit arbre fleurissait au printemps.
Si j’étais une époque, je serais le 20ème siècle car je ne suis pas sûre que j’aurais pu être opérée jeune et soignée comme il faut jadis.
Si j’étais un paysage, je serais une clairière parsemée de fleurs sauvages où coulerait un ruisseau chantant.
Si j’étais un plat, je serais un dessert comme les œufs à la neige que faisait ma tante tous les 15 août chaque année autrefois.

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