Monsieur le Président ...

Monsieur Le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
....
(Boris Vian)

Monsieur le Président je vous écris cette lettre.
Je ne sais pas comment vous dire que votre politique me déçoit, car depuis que vous êtes notre Président je n’ai vu jamais autant de manifestations. Pour ma part je suis contre la réforme des retraites.
Je suis âgée de 50 ans et j’ai déjà le corps très abîmé par le travail.
Actuellement je suis en reclassement professionnel et c’est très dur de retrouver un travail quand on est handicapée. Je ne peux pas traverser la route pour trouver du travail. Si je dois cotiser 43 ans dans mon cas je risque de ne pas aller jusqu’à la retraite.
Je me demande si vous avez réfléchi aux conséquences sur la santé de vos concitoyens, et au coût pour notre régime de santé.

Monsieur le Président
Je vous écris une lettre pour vous demander, pourquoi vous ne nous écoutez pas ?
Et du coup vous nous incitez à nous mettre en colère.
Nous pourrions réfléchir ensemble à des solutions qui conviendraient à tous. Ensemble, nous pourrions faire bien plus et mieux.
Même ma propre fille le dit avec ses mots à elle, "on n’est pas votre chien, on ne gouverne pas en jouant à Jacques a dit". Ce qui montre bien que les enfants en parlent à l’école de votre façon de faire et eux aussi ont l’impression que vous ne les écoutez pas. Vous décidez tout tout seul, sans notre avis et vous nous imposez vos choix.
Alors je vous demande, Monsieur le Président, pourquoi vous nous poussez à nous déchirer au lieu de s’écouter et de faire et bâtir ensemble notre avenir.

Vous êtes le Président de tous les français, vous avez été élu par nous le peuple.
Ce n’est sûrement pas facile de gouverner.
Je ne suis sans doute pas qualifiée pour prendre partie.
Vous parlez beaucoup de l’intérêt de la France et de l’intérêt du peuple ?
On vous trouve bien éloigné de nous (le peuple).
Descendez de votre piédestal.
Pour moi, c’est bizarre et étrange d’écrire au président de La République, suis-je légitime ?
Je veux bien comprendre qu’il y ait des enjeux économiques, stratégiques, politiques mondiaux très importants, mais nous sommes là ! On vous sent bien éloigné de nous !

Je retiens ma colère, refuse la violence, alors je pose les mots qui me viennent.
J’avais compris que vous vouliez « changer de méthode » de gouvernement, vous l’aviez dit. Mais vous faites le contraire ! Vous choisissez de renforcer votre pouvoir personnel, et d’avancer de façon autoritaire. Vous pensez avoir raison et êtes fier d’affronter et d’assumer l’impopularité ? Ce pourrait être du courage, mais là, c’est du courage mal placé ! Car, vous l’avouez, vous donnez la priorité à la finance et à l’économie, vous faites payer les déficits la fatigue des premiers de tranchée, qui sont si souvent des femmes. Pourtant vous êtes responsable de la cohésion d’une société qui demande du sens et de la solidarité. Vous préférez les chiffres aux êtres. Vous n’écoutez pas la société civile engagée et pacifique. Alors avec qui allez-vous gouverner, chercher des compromis ? Vous faites sombrer le pays dans un chaos douloureux, dont pourraient sortir renforcés les fantômes des extrêmes...
Monsieur le Président, les crises écologiques, économiques, géopolitiques, sociales (sans oublier les défis de l’éducation et de la santé...) convergent et vous font une obligation d’assurer la cohésion entre les Français, de restaurer la confiance. Mettez sur pause et prenez le chemin d’un vrai dialogue. Il est juste temps, il est temps d’être juste !

Je vous écris cette lettre pour exprimer ma colère. Ce que vous faites est intolérable ! Pensez-vous aux jeunes qui commencent leurs vies actives ? Quand on se lève tôt avec des horaires atypiques, dans des métiers physiques parfois pénibles, c’est inadmissible de nous demander de travailler deux ans de plus. Vous ne nous écoutez pas !
C’est cette colère qui sort quand nous descendons dans la rue.
Que deviendrons nous ?
Devons-nous encore nous battre devant cette injustice ?

Monsieur le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être ....
Le 22 mars j’ai fait l’effort de vous écouter alors que vous, vous semblez refuser de nous écouter et même de nous entendre lorsque que nous manifestons dignement pacifiquement dans les rues depuis quelques semaines.
De plus vous avez été particulièrement méprisant envers les personnes au RSA, vous êtes si éloigné des réalités du pouvoir de vivre ou plutôt de survivre avec un RSA ou une AAH (Allocation Adulte Handicapé).
Vous avez aussi essayé de nous diviser mais le 23 mars nous avons à nouveau défilé encore plus nombreuses et nombreux, le cortège où j’étais était composé de personnes de tous âges, une solidarité et une énergie s’en dégageaient. Mais vous vous ne retiendrez sans doute que les violences que des médias relaient en boucle pour faire peur et dissuader certaines et certains à rejoindre de nouvelles manifestations, cela vous arrange donc.
A ATD Quart Monde, on sait bien que pour vivre ensemble pour co-construire on commence par écouter celles et ceux qui vivent le plus difficilement, mais vous, vous êtes bardé de certitudes et êtes persuadé de savoir, de tout savoir ....

Monsieur le Président de la République,
Soyez prudent !
Nous n’aimons pas la violence alors écoutez-nous, s’il vous plait ! Des personnes ont un travail difficile à supporter et ont besoin d’être soutenus.

Je vous écris cette lettre que vous allez peut être lire. Ces temps-ci, nous sommes tous dans une situation très tendue : manifs, cris, casses etc.. C’est honteux qu’on ne puisse pas chercher des solutions ensemble et être plus écoutés. Sachez monsieur le Président que ma télé est éteinte, je ne peux plus écouter ce négatif et tout ce que vous décidez seul, cela me met dans un désespoir, je préfère promener mon chien dans la nature et me reconcentrer sur moi que de voir tout ça.
Sachez Monsieur le Président qu’on en a marre, on ne peut plus vivre, les mutuelles augmentent on ne peut plus se soigner comme on le souhaite, l’électricité la nourriture les loyers ... sont à des prix incorrects alors que les retraites, les payes etc n’augmentent pas. Je ne suis pas d’accord avec votre loi pour les retraites et tout ce que vous nous prévoyez. Je me demande ce que vont devenir les jeunes qui seront derrière nous, avez-vous pensé à tout ça Monsieur le Président ?
Moi je suis en situation de handicap et je ne l’ai pas choisie, je voudrai reprendre un travail, je suis actuellement en formation pour me battre pour y arriver. Jusque là je n’ai fait que des boulots précaires qui n’aboutissent à rien et qui ont mis ma santé en danger. Quand j’entends ces nouvelles lois il y a de quoi baisser les bras Monsieur le Président, je devrais travailler jusqu’à quel âge vu les boulots que j’ai faits.
Je vous donne ma place et je prends la vôtre, qu’en pensez-vous ? comment allez vous réagir ? Vous avez été élu par la population, alors écoutez-nous et ne parlez pas comme ça ! La parole bienveillante ça s’apprend comme moi je le fais, cette loi va dégrader encore plus la situation et mettre les gens encore plus en colère. La colère amène la casse ….C’est très triste tout ça ... s’il vous plait réagissez. Merci

Monsieur le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être, si vous avez le temps...
Vous n’êtes pas sans savoir que des millions de Français, jeunes, retraités, travailleurs, chômeurs, et aussi, pour la 1ère fois cette année, avec leur pancarte d’ATD Quart-Monde, des militants et des alliés qui luttent pour la justice et la dignité de tout être humain.
Tout ce peuple de manifestants défilait pour dire NON à votre proposition de loi de retarder le départ à l’âge de 64 ans.
J’ai écouté, presque par hasard, votre intervention récente, après le 49.3 que vous avez fait adopter par votre 1ère ministre, vous cachant derrière votre gouvernement de peur du vote.
Et vous parliez, vous parliez, n’écoutant pas les questions des journalistes.
Mais quand je vous ai entendu mettre la responsabilité de l’échec des négociations sur Laurent Berger, le Secrétaire Général de la CFDT, qui était le seul à essayer de négocier jusqu’à présent, je vous ai trouvé
assez lamentable. Il vous avait prévenu jusqu’où il n’irait pas et, autoritairement, comme toujours, vous avez passé outre.
Au bout d’une demi- heure de votre discours, je me suis sentie asphyxiée par le débit de paroles et j’ai éteint la radio.
Vous ne vous êtes pas remis une seconde en question, orgueilleusement sûr de vous.
J’avoue que pour contrer la candidate du RN aux élections présidentielles, j’ai cru prendre mes responsabilités en votant pour vous.
Aujourd’hui, je le regrette.
Monsieur le Président, je suis profondément déçue et je souhaite que vous retiriez cette loi.

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